jeudi 31 mai 2012

Critique Prometheus


Prometheus





















33 ans après Alien le 8eme passager, Ridley Scott revient avec Promotheus, prequel de film cité précédemment. Il s'agit donc là du retour à la science-fiction de Ridley Scott après Alien et Blade Runner. En plus d'un réalisateur prestigieux, on retrouve des acteurs au top : Charlize Teron (La Route, Hancock), Michael Fassbender ( X-Men le Commencement, A Dangerous Method), Noomi Rapace (Sherlock Holmes 2, Millénium) et bien d'autres comme Idris Elba (Ghost Rider 2, la série Luther) et Guy Pearce (Animal Kingdoms). Donc on a le droit à un casting premier choix avec que des beaux noms. Le film a fait parler de lui grâce à 2 vidéos virales sur le net, c'est-à-dire des vidéos qui sortent de nulle part et qui ne s'affichent pas comme faisant partie de la promotion d'un film. Les fans du film (comme moi par exemple) attendaient ce film avec impatience pour en apprendre plus sur l'univers Alien et notamment trouver des réponses sur le Space Jockey (rapide piqûre de rappel pour les novices : extra-terrestre trouvé mort dans le siège de pilotage d'un vaisseau dans le 1er long-métrage) et son origine ainsi que sur celle des Xénomorphes (les aliens). Mais quand est-il vraiment ? Apporte-t-il ces réponses tant attendues ?


L'histoire prend place en 2085, soit 37 ans avant le premier Alien. Holloway et Elizabeth, couple de chercheurs, trouvent en Ecosse une peinture dans une grotte datant de 35000ans avant JC (de tête, je ne suis pas sûr de ce que j'avance) représentant des hommes s'agenouillant devant un géant qui leur montre des étoiles. Hors ce même dessin a été retrouvé à des endroits différents et dessinés à des époques totalement différentes. Holloway et Elizabeth arrivent à convaincre Weyland, riche propriétaire de l'entreprise du même nom, de mener une expédition vers ces étoiles, car il s'avère qu'après des recherches, le seul système présentant cette configuration présente un soleil et une planète habitable par l'homme. Après un voyage de 2ans, les chercheurs plus une équipe de scientifiques arrivent enfin à destination. Sur place ils trouvent un genre de temple, mais plus aucune trace de vie, les Ingénieurs (nom donné aux géants des peintures) semblant tous êtres morts. Ils cherchent tout de même à comprendre ce qu'ils faisaient sur Terre plusieurs millénaires plus tôt, ce qu'ils nous voulaient et surtout comprendre ce qui peut bien les avoir tués. Les explorateurs pourraient bien avoir les réponses à leurs interrogations plus rapidement qu'ils ne le pensent...


Les acteurs jouent tous totalement juste, ils sont tous excellents. Noomi Rapace qui est le personnage principal est vraiment super, elle porte bien le film. J'ai trouvé Michael Fassbender très bon aussi pour sa prestation de robot, on y croit et c'est vraiment le plus important. Alors je vais attaquer le gros point du film, ce que vaut le scénario. Les gens sont très partagés même si ce qui ressort le plus souvent ce sont les incohérences du film. De mon point de vue il n'y en a pas vraiment, j'ai réfléchi tout le long pour essayer de relier le film aux autres et les réponses viennent d'elles-mêmes j'ai trouvé. Pour moi le scénario est un excellent point contrairement à ce qui est dit, il éclaircie de nombreux points, rajoute quelques questions aussi, mais dans l'ensemble le contrat est remplie pour ma part à ce niveau-là. Autre point qui ressort : les ellipses et les raccourcis du film. Je ne suis pas en désaccords avec ces personnes, le film aurait bien mérité une petite demi-heure supplémentaire (il ne dure « seulement » que 2h) pour approfondir certains personnages ou certaines scènes, mais tel-quel, il est déjà très bon. La photographie est vraiment parfaite, le film en met pleins les yeux tout le long (que dire de ces plans d'ouvertures qui n'inventent rien, mais qui sont vraiment magnifiques). On sent bien la patte Ridley Scott, peut-être même un peu trop dans le déroulement du film, j'avais quand même l'impression d'assister au remake de Alien premier du nom par moment. Il ne s'agit pas là d'un réel défaut je pense, car ça n'intervient qu'à de rares instants mais c'était notable. Il s'agit du premier film filmé en 3D par Ridley Scott et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'en sort avec les honneurs. Elle apporte réellement cette profondeur de champ et un plus que je ne serais décrire, mais comme toujours si on n'accroche pas je pense qu'on n'aimera pas. Les musiques sont parfaites, tantôt épiques et magistrales lors de plans impressionnants, tantôt froides et angoissantes lors de passages tendus, tout ce qu'on aime pour nous mettre dans l'ambiance en somme. Le film ne se veut pas aussi « survival-horreur » que Alien le 8eme passager, mais il arrive parfois à faire sursauter et nous faire stresser. Pour moi Ridley Scott fait un retour remarqué à la SF et j'attends impatiemment maintenant qu'il nous sorte les deux autres suites prévues, car oui c'est là le seul point noir, le film est prévu pour appartenir à une trilogie donc il ne dévoile pas tout. Il ne se coupe pas non plus telle une série en plein milieu de l'intrigue, mais va couper l'intrigue logiquement selon des « actes » caractérisables rapidement.


En conclusion et je n'irais pas par 4 chemins, il s'agit pour moi du film de l'année. Alors oui mon jugement est totalement subjectif et sûrement faussé par le fait que j'attendais énormément ce film et depuis longtemps, mais je n'ai pas été déçu et même agréablement surpris. Seul soucis, le désir d'en faire une trilogie, ce qui va devoir nous faire patienter encore de nombreuses années avant d'avoir le fin mot de l'histoire. Que dire de plus que vous n'avez d'autre choix que de courir le voir si vous aimez Alien.
Note : 9.5/10

mardi 29 mai 2012

Critique Men In Black 3


Men In Black 3





















Après un 1er épisode sortit en 97 qui est aujourd'hui culte et une suite plutôt critiquée (à raison) en 2002 voici le 3eme opus de cette trilogie qui sort sur nos écrans. Le film a mis 3ans à voir le jour, le tournage ayant été commencé avant que le scénario soit finis parce que cela prenait trop de temps. Derrière la caméra on retrouve comme pour les deux précédents Barry Sonnenfeld et devant les agents K et J sont toujours campés respectivement par Tommy Lee Jones (qui a pris un bon coup de vieux je trouve) et Will Smith qu'on retrouve après 4ans de pause cinématographique. Et on introduit un petit nouveau, Josh Brolin, qui joue K étant jeune. A titre personnel, j'attendais beaucoup ce film en espérant qu'il renoue avec ce qui avait fait le succès du 1er et pas retrouver un mauvais film comme l'était le 2nd. Donc que vaut ce nouveau Men In Black ?


Au niveau du scénario, Boris l'Animal, alien de la race Boglodite, s'échappe d'une prison pour extra-terrestres qui est sur la lune pour se venger de K qui lui a coupé un bras avant de l'arrêter. Il décide de remonter le temps afin de tuer K avant qu'il ne lui coupe son bras et l'arrête pour être libre et détruire la Terre avec les autres de sa race. Au lendemain d'une arrestation d'alien banale avec K, J pars retrouver son compagnon ou QG des Men In Black où il apprend qu'il est mort depuis plus de 40ans. Pour récupérer son ami, J décide lui aussi de remonter le temps afin d'empêcher Boris de tuer K. S'en suit une enquête afin de retrouver Boris et de sauver la Terre de l'invasion Boglodite.


Pour ce qui est des acteurs, on retrouve avec plaisir Will Smith avec son jeu si expressif et amusant ; Tommy Lee quant-à lui est toujours bon même s'il ne laisse pas transparaître beaucoup d'émotions (ce qui est justifié ici) et un Josh Brolin vraiment attachant en K plus jeune. On notera par exemple l'absence de Z ou de Frank le chien (même si il y a un petit clin d'oeil à ce dernier à un moment). De plus, on retrouve de nombreuses guest-stars dans le film : Nicole Scherzinger, Lady Gaga, Tim Burton et Justin Bieber notamment (je n'ai vu que les 3 premiers pour ma part). L'histoire est plutôt prenante même si je pense qu'il y a des choses un peu incohérentes (je pense, y a une chose qui m'a paru bizarre). Mais l'ambiance 70's est bien rendue, avec par exemple les stéréotypes des extra-terrestres de l'époque avec tenues en aluminium,... Pour ce qui est des extra-terrestres on retrouve des aliens loufoques comme dans les deux autres, avec cette "plasticité" caractéristique des deux premiers (je sais pas vraiment comment dire, on voit bien que ce sont des aliens en plastique, comme le petit dans le resto chinois, je pense que c'est fait exprès), même si certains sont fait en image de synthèse et rendent bien. La fin est vraiment excellente je trouve, elle est inattendue (pour me part en tout cas). Après, on retrouve le thème mythique du premier film remixé à toutes les sauces. Les musiques, à part le thème principal, n'est pas exceptionnelle, mais donne le ton est met dans l'ambiance, donc rien à redire à ce niveau. Le film à malgré tout des défauts, on ne retrouve pas l'alchimie du premier et le brin de folie qui en fait un film culte, il se centre plus sur la relation de J et K que sur des situations loufoques. La 3D est correctement utilisée pour une fois, elle apporte cette profondeur de champ que j'aime habituellement sans oublier les quelques effets qui vont en direction du spectateur, ce qu'il faut pour qu'on soit vraiment dedans.


En conclusion, le film n'est pas le meilleur de la trilogie, mais il se rapproche plus du 1er que du 2eme. On retrouve les principaux ingrédients de la série, avec alien déjantés et acteurs au top, mais sans retrouver ce petit quelque chose qui rend vraiment le film de 97 inoubliable alors que celui là est juste un très bon film, agréable, mais pas culte. Je parle en temps que fan de la série, qui attendait cet opus avec impatience et je n'ai pas été déçu étant donné que c'était évident qu'il ne pourrait pas faire aussi bien que son illustre aîné. La 3D est bien exploitée pour une fois et c'est sympathique. Un très bon divertissement en attendant l'été et ses innombrables blockbusters !
Note : 7/10

dimanche 20 mai 2012

L'Empire des Ombres


L'Empire des Ombres

Affiche française
Affiche américaine



















L'Empire des Ombres est un film présenté hors-compétition au festival de Gerardmer de 2011. Il s'agit du nouveau long-métrage de Brad Anderson après l'excellent The Machinist ou des séries telles que BoardWalk Empire, Fringe ou Alcatraz. Film sortie en direct to dvd en France, il est quand même porté par Hayden Christensen et Thandie Newton. Mais que vaut ce thriller horrifique sans grande prétention malgré tout ?


Luke, journaliste de Denver, se prépare lors d'une journée comme les autres pour aller travailler. Mais lorsque qu'il sort de chez lui, il se rend compte qu'il n'y a plus personne dans la ville, juste leurs vêtements à terre. La ville est vite plongée dans le noir, les nuits se font de plus en plus longues jusqu'à ce que le jour ne se lève plus du tout. Le noir abrite des ombres qui font disparaître les personnes qui restent dans la pénombre. Luke survit en se protégeant grâce à la lumière jusqu'à rejoindre un bar qui semble être illuminé. Il est accueillit par James, jeune garçon qui survit ici grâce au générateur de secours du bar. Plus tard, Rosemary, infirmière dans l'hôpital de la ville, arrive au bar. Les 3 survivants parviennent à sauver Paul qui est lui a réussi à se sortir de l'emprise des ombres. Les 4 personnages cherchent à comprendre pourquoi les ombres ont envahit la ville, pourquoi eux n'ont pas disparus en même temps que les autres,... Luke a pour projet de quitter la ville en trouvant une voiture dans la ville. Les personnages ne sont pas tous d'accords avec les avis des autres et les ombres se rapprochent, car le générateur n'est pas illimité...


On retrouve ici un excellent Hayden Christensen qui est bien loin de son registre de jedi de Star Wars. Je trouve qu'il est ici très impliqué dans son rôle et vraiment bon. Les autres acteurs sont bons aussi, même s'ils ne crèvent pas l'écran non plus. La manière de filmer de Brad Anderson est agréable, le film se passe dans le noir, mais on y voit clair dans ce qui se passe, les plans sont bien adaptés et il montre ce qu'il faut pour faire stresser et oppresser le spectateur (avec les ombres au second plan,...). Le film semblait intéressant pour son scénario sympathique, mais d'après les critiques il est vraiment mauvais. Je ne dirais pas ça, je dirais qu'il n'est pas assez développé, mais plutôt agréable. On se retrouve avec énormément de questions sans réponses à la fin, mais il a un double sens au film j'ai l'impression. Avec la répétition de la phrase « J'existe » avant de se faire attraper par les ombres. Je n'en dirais pas plus, vous en penserez ce que vous voulez, mais pour moi il ne faut pas se contenter de regarder, mais aussi de réfléchir un peu.


En conclusion, le film n'est pas mauvais, mais présente de trop nombreuses questions sans réponse pour satisfaire le spectateur. On est bien loin de The Machinist. L'idée était sympa, le film bien réalisé, les acteurs vraiment pas mauvais, mais le film pêche vraiment par son manque de clarté. Il ne révolutionne pas le genre et ne marquera sûrement pas ceux qui le verrons, mais il ne mérite pas d'être descendu comme il l'a été par beaucoup de monde. Agréable, mais vite oublié.
Note : 5/10

mardi 15 mai 2012

Critique Sanctum


Sanctum

Affiche française
Affiche américaine



















Second film du réalisateur australien Alister Grierson, Sanctum a été mis sur le devant de la scène plus par la technologie qu'il utilise (les caméras de James Cameron pour Avatar) que pour le film en lui-même. On se retrouve donc avec un film grand spectacle qui est sorti en février, ce qui n'est pas banal. Les acteurs ne sont pas tous connus, on retrouve notamment Ioan Gruffudd (Les 4 Fantastiques), Richard Roxburgh (Furtif, Van Helsing, Mission Impossible 2), Rhys Wakefield (Broken Hill) et Alice Parkinson (X-Men Origins Wolverine, Terra Nova). Ce qui semblait intéressant dans le film, c'est l'histoire qui est originale et qui s'inspire de faits réels. Le film est-il donc juste une vitrine technologique vide de scénario ? Ou au contraire ?


Le scénario est relativement simple, des chercheurs/plongeurs/explorateurs explorent les grottes de Esa'ala (en Papouasie Nouvelle-Guinée) car celles si recèlent de cavernes inexplorées. Le meneur des recherches dans les grottes est Franck MacGuire, plongeur émérite. Carl Hurley, milliardaire qui finance le projet d'exploration des grottes, vient, avec sa femme Victoria, voir sur place comment son investissement avance. Il décide de descendre rejoindre Franck dans la grotte, avec le fils de ce dernier : Josh et Victoria. Une fois en bas, une tempête éclate à la surface et des pluies diluviennes s'abattent sur la région. Or, la grotte commence à être inondée, ce qui force le petit groupe à avancer au plus profond de la grotte pour ne pas finir noyer par l'eau de pluie. S'en suit donc de la plongée, de l'escalade, de la marche afin de ressortir par un moyen ou un autre des profondeurs de la Terre. Malheureusement, les grottes ne font pas de cadeaux et les explorateurs ne sont pas à l’abri d'erreurs pouvant êtres fatales.


Les acteurs ne sont pas mauvais, mais ne crèvent tout de même pas l'écran. De plus, Josh qui est celui qu'on voit le plus à un charisme d'huître je trouve, mais cela n'engage que moi. Le scénario est original comme je l'ai déjà dit, mais il est quand même relativement aisé de comprendre comment cela va se terminer. Le seul vrai bon point du film c'est sa caméra. Le réalisateur (et la caméra y est pour quelque chose je suppose) fait des merveilles. Le début enchaîne des plans extérieurs de la grotte qui donnent juste le vertige. Ils sont réellement époustouflants. Je ne l'ai pas vue en 3D mais ça doit, à mon avis, rajouter encore de l'effet. Après c'est une question de goût, mais j'aime bien l'intérieur des grottes. On s'y croirait, on ressent l'étroitesse des passages (claustrophobes abstenir). Les passages sous-marins sont bien filmés, on est souvent proches des masques des nageurs et on ressent leur panique si quelque chose se passe mal. Le film ne marquera sûrement pas les cinéastes avertis, mais il a le mérite d'être dépaysant et plutôt agréable à l'oeil. Dernier point, il dure moins de 2h et heureusement, car il y a tout de mêmes des longueurs inévitables dans ce genre de film (la scène sentimentale,...).


En conclusion, le film n'est ni bon ni mauvais. Il n'a pas de défaut majeur qui vient plomber le tout, mais n'excelle en rien pour autant. La seule chose qui sort vraiment du lot ce sont les prises de vues, les angles de caméra qui nous mettent vraiment au coeur de l'action. Les images sont tout du long très belles. Je le conseille dans le sens où il est sympathique à regarder, vous pouvez cependant ranger vos cerveaux il ne sera pas utile ici, mais il ne faut pas dans ce cas pas s'attendre à du grand cinéma pour autant. Dépaysant, mais quand même moyen dans l'ensemble.
Note : 4.5/10

samedi 12 mai 2012

Critique Pontypool


Pontypool


Pontypool est un direct to dvd canadien réalisé par Bruce McDonald qui est notamment le réalisateur de la série Degrassi : Nouvelle Génération. Il s'agit de l'adaptation du roman « Pontypool Changes Everything » après 10ans de développement. Pour le premier rôle, on retrouve Stephen McHattie, qui a joué dans Les Immortels, 2012 et Watchmen pour ne citer qu'eux. Les deux autres personnages principaux sont campés par Lisa Houle et Georgina Reilly qui n'ont pas eu de rôles dans des films aussi connus que ceux dans lesquels Stephen McHattie a joué. 


Je vais essayer de rien révéler d'important de l'intrigue, car tout l'intérêt du film se trouve là. On suit Grant Mazzy, ancienne grande star de la radio nationale qui s'est retiré à la radio locale de la petite ville de Pontypool. Un matin comme les autres, il se rend au studio d'enregistrement. Il fait sont émission normalement, avec sa patronne et une stagiaire. Leur reporter météo (qui est dans un hélicoptère sur le terrain) leur reporte d'étranges manifestations. Ces manifestations se transforment vite en émeutes et la situation n'est plus sous contrôle. Grant toujours à la radio pour animer l'émission va assister à tous ces événements depuis son studio avec les deux personnes qui sont avec lui. Je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise.


Stephen McHattie a juste un charisme phénoménal dans ce film. Je recommande d'ailleurs fortement de le voir en VO pour deux raisons : pour le scénario, la logique voudrait qu'on le regarde en VO et pour la voix de Stephen McHattie qui est juste incroyable je trouve. Le film se passe uniquement dans le studio d'enregistrement, mais aucune lassitude ne se fait ressentir. L'action est originale puisqu'on ne voit rien, on est comme les 3personnages dans le studio : coupé du monde, en attente, à essayer de comprendre ce qu'il se passe. Le scénario est très intéressant, l'idée originale, dommage que la fin n'apporte pas plus d'explications, cela aurait pu faciliter la compréhension globale du film quand même. On reste dans le flou sur plusieurs questions, mais c'est peut-être aussi un parti pris du réalisateur pour nous laisser nous poser des questions. Je suis volontairement très vague dans mes explications, car c'est un film qu'il faut découvrir et ne pas se faire gâcher la surprise.


Pour conclure cette critique très brève, ce film est à voir. Ne serait-ce que pour le personnage de Grant Mazzy qui est l'un des personnages les plus charismatiques que j'ai vu depuis longtemps. Le film est original dans sa façon d'être narrée, via les interventions de personnes qui appellent la radio. En dépit de cela, la fin reste brouillonne au niveau du scénario et ne donne pas toutes les clés du scénario ce qui est dommage. Malgré tout, ce film est pour moi une très bonne surprise, qui pourra en rebuter plus d'un je pense parce que le film n'a pas non plus un rythme effréné même si on ne s'ennuie pas pour autant. Avis aux amateurs de nouvelles expériences on peut dire.
Note : 7.5/10

vendredi 11 mai 2012

Critique The Darkest Hour


The Darkest Hour

Affiche française
Affiche américaine



















Aujourd'hui critique de The Darkest Hour, deuxième film de Chris Gorak après Los Angeles : Alerte Maximum, un direct to dvd. The Darkest Hour est le premier film hollywoodien filmé entièrement à Moscou et en 3D. Chris Gorak était directeur artistique sur Fight Club, Las Vegas Parano et Minority Report. On pouvait donc dire qu'il a participé à de bons films et pourquoi pas qu'il en fasse un bon à son tour ? Au niveau des acteurs, on retrouve l'excellent Emile Hirsch (Into The Wild). Je risque d'être assez bref pour cette critique vu la qualité exceptionnelle du film.


Pour le scénario, on suit Sean et Ben, 2 amis américains, qui on rendez-vous à Moscou avec une grande entreprise suite à un logiciel qu'ils ont inventé. Ils se le font voler par l'entreprise, mais décide de quand même profiter de leur voyage en allant dans une boite de nuit. Là-bas, ils rencontrent deux américaines, Natalie et Anne. En plein milieu de la soirée, une coupure de courant arrête la fête. Tout le monde sort et des lueurs parsèment le ciel et s'écrasent dans toute la ville. Une des lueurs atterrit près des jeunes, un policier s'en approche et se fait désintégrer. La panique se répand et nos héros arrivent à se cacher dans la réserve de la boite de nuit pendant que tout le monde se fait massacrer dehors. Ils ressortent quelque temps plus tard et Moscou est à feu et à sang et la population est décimée. Ils interceptent un message qui dit que des sous-marins sont là pour les survivants et qu'il y en a pour plusieurs pays. Ils ne sont donc pas seuls et vont tenter de rejoindre le lieu de rendez-vous donné dans l'appel.


Je le dis d'emblée, le film est mauvais. Les acteurs ne se prennent pas au jeu, l'histoire est bâclée, les effets spéciaux totalement dépassés, du moins pour la fin quand on voit vraiment les extraterrestres. Ils sont très mal incrustés, ça fait vraiment tâche. Les dialogues sont d'une bêtise navrante, les personnages tous plus creux les uns que les autres. Ce qui m'a surpris, c'est les morts des héros, je m'attendais pas à cet ordre, mais ce n'est qu'un détail. Le seul vrai point positif du film, c'est le décor. Ca change de voir un film qui se passe à Moscou, c'est dépaysant et plutôt agréable. Les angles de caméra ne sont pas trop mauvais, le film est vraiment plombé par son scénario et ses dialogues. Les protagonistes sortent des choses complètement absurdes tout au long du film est ça le rend vraiment désagréable et long. Je l'attendais personnellement, il aurait pu être intéressant. L'histoire des aliens invisibles et « chargés » électriquement aurait pu être vraiment prenante, mais on dirait que c'est un enfant de 5ans qui a écrit le scénario.


En conclusion, film à éviter. J'ai failli pas le terminer tellement il semble long et ennuyeux. Même Emile Hirsch est mauvais, les acteurs sont des exemples de médiocrité. A mon avis ce n'est pas totalement de leur faute, le scénario n'aide pas à sortir son épingle du jeu avec des dialogues totalement illogiques et stupides. Le seul point positif comme je l'ai déjà dit, c'est le lieu de l'action. Moscou devrait plus souvent être envahit par des aliens, ça change, c'est beau, mais dans le film ici c'est creux. N'essayez même pas de le télécharger, ce serait une perte de temps, ou alors vous voulez voir ce qu'on ne doit pas faire quand on fait un film d'aliens.
Note : 3/10


mercredi 9 mai 2012

Critique La Dame en Noir


La Dame en Noir

Affiche française
Affiche américaine



















La Dame en Noir est un film d'horreur anglais qui est l'adaptation du roman du même nom. Derrière la caméra, on retrouve James Watkins, un habitué des films d'horreurs (Eden Lake, The Descent Part 2). La vraie particularité de ce film est la reconversion de Daniel Radcliffe, car il tient ici son premier rôle post-Harry Potter. On peut dire qu'il change totalement de registre en passant du film « familial » au film d'horreur. A vrai dire quand je suis allé le voir au ciné, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, le film n'annonçant pas vraiment la couleur dans une bande annonce plutôt peu généreuse en frissons. Autant dire que je n'y serais pas allé si je n'avais pas eu la possibilité d'aller le voir pendant le printemps du cinéma, car il ne semblait pas révolutionner le genre ni vraiment faire peur. Mais quand est-il une fois dans la salle ?


Arthur Kipps, jeune notaire veuf et père d'un fils, doit se rendre à Crythin Grifford afin de régler la succession d'une cliente, récemment décédée, du cabinet où il travaille. Il laisse son fils avec sa « nounou » et leur demande de les rejoindre plusieurs jours plus tard quand l'affaire sera réglée. Il se rend donc sur place et est plutôt mal accueilli par la population locale. Seul Mr. Daily, l'homme riche du village, l'accueil à bras ouverts. Arthur se rend compte que les causes de la mort de sa cliente sont mystérieuses et décide de se rendre dans son manoir, qui se trouve sur une petite île qui se retrouve coupée du monde selon la marée, afin de trouver ce qui se cache derrière cette histoire. Sur place, il assiste à des événements étranges. De plus, depuis son arrivée, il assiste à des morts atroces des enfants du village. Les gens le blâment, l'accusant d'être la cause de ces accidents. Pour en avoir le coeur net et comprendre pourquoi il y a une présence dans ce manoir, il décide d'y passer une nuit seul. Mr Daily lui laisse son chien afin qu'il ne soit pas seul à affronter les phénomènes paranormaux. Durant toute la nuit, en même temps qu'il avance dans l'élucidation de l'histoire macabre de ce manoir, les phénomènes se font de plus en plus insistants et terrifiants. Jusqu'à ce qu'il comprenne les tenants et aboutissants de la présence d'esprits et qu'il décide d'y remédier. L'histoire s'annonce basique à la base, une énième histoire de maison hantée, mais le scénario est plus compliquée qu'il n'y paraît. Par ailleurs, j'ai fait de gros raccourcis dans l'histoire, mais ce n'est pas forcement le plus intéressant dans un film d'horreur de toute façon.


Qu'en est-il de Daniel Radcliffe dans son nouveau rôle ? Mis à part le début où il est difficile de ne pas l'associer à son personnage de Harry Potter, surtout que le doublage est le même, mais au fur et à mesure on oublie et on découvre un nouvel acteur. Exit le rôle de l'adolescent sorcier un peu paumé, ici il joue un jeune père veuf, ce qui n'a quand même rien à voir. Je l'ai trouvé vraiment très bon et crédible dans ce rôle. Il s'agissait de mon premier film d'horreur au cinéma et je peux dire que j'aurais sursauté. La plupart des effets sont des « classiques » du film d'horreur, on s'y attend, mais comment ne pas sursauter au ciné avec le son à fond ? Etant donné que j'ai sursauté, je peux dire que le film est réussit à ce niveau, la pression et l'angoisse se faisant bien ressentir. Le scénario part un peu dans tous les sens sur la fin et la fin justement est... originale mais relativement décevante. Les décors sont agréables à l'oeil, même si on passera la plupart du temps dans le manoir dont on finira par connaître l'architecture par coeur. L'époque est bien retranscrite, que ce soit au niveau des vêtements ou de la façon de parler, on y croit. Pour finir, la réalisateur est plutôt habile est choisi les angles adaptés, aux moments propices, pour qu'ils aient leur petit effet. Encore une fois ça ne révolutionne pas le genre mais ça reste très correct.


En conclusion, il s'agit, pour moi, d'un des meilleurs films d'horreur qu'il m'a été donné de voir sachant que j'ai sursauté à de nombreuses reprises ce qui est pour moi le but de ce genre. De plus, l'époque est bien rendue, le réalisateur adopte les bons plans de caméra pour augmenter l'angoisse et Daniel Radcliffe est vraiment crédible dans son rôle nouveau. On regrettera le scénario trop fouillis et la fin décevante, mais ça ne gâchera en rien le plaisir qu'on prendra (ou pas) à sursauter devant les apparitions de la Dame en Noir.
Note : 7.5/10



Critique Dark Shadows


Dark Shadows


Nouveau film de Tim Burton après un Alice au Pays des Merveilles peu tentant (pour ma part), Dark Shadows s'annonçait sous les meilleurs auspices avec une bande-annonce qui donne le ton. A notre grande surprise, on retrouve le duo d'acteurs Johnny Depp-Helena Bonham Carter cher au réalisateur depuis quelques films maintenant. A ces deux-là, s'ajoutent Eva Green et Michelle Pfeiffer notamment. Le film reprend donc la série TV du même nom que je ne connaissais pas datant de 1971 tout de même. Il s'agissait d'une série « sérieuse » sur les vampires, mais le film de Burton prend un chemin tout autre en étant une comédie plutôt. Mais que vaut donc ce 15ème film du décalé Tim Burton ?


L'histoire commence en 1752 à Liverpool. On voit le départ des Collins et de leur jeune fils Barnabas pour le nouveau continent. 20 ans après avoir accosté en Amérique, les Collins règnent sur la ville de Collinsport, ville côtière fondée autour de l'entreprise familiale de pêche des Collins. Barnabas est fou amoureux de Josette, mais cela rend jalouse Angélique, une de ses servantes, qui est malheureusement aussi une sorcière. Angélique poussa donc Josette à se suicider et transforma Barnabas en vampire, avant d'aller le dénoncer à tout le village. Suite à quoi il fût enterré vivant dans un cercueil. Deux siècles plus tard, en 1972, des ouvriers trouvent par mégarde le cercueil et le déterrent. Barnabas retourne à Collinwood, son manoir, où il retrouve des descendants Collins. Mais la famille a perdu de sa superbe, l'entreprise ayant fait faillite. Barnabas proposa donc de remettre à flot la famille. Or, la nouvelle entreprise dominante à Collinsport appartient à Angélique. L'histoire nous présente donc le rapport de Barnabas aux différentes nouveautés de cette époque qui lui est inconnue, la concurrence entre les deux entreprises et enfin l'envie d'Angélique de vivre une idylle avec Barnabas. Le film nous présente donc une époque bien particulière et une galerie de personnages hauts en couleurs.


Johnny Depp est excellent comme à son habitude, il se prend au jeu du vampire complètement en décalage avec son époque et il est de nouveau méconnaissable comme à chaque nouveau film. Mention spéciale à Eva Green, particulièrement bonne en méchante sorcière amoureuse. Il ne faut pas oublier tous les autres acteurs qui jouent tous très bien. Chaque personnage a une identité propre et chacun a son importance dans le film, ce qui est appréciable. La mise en scène est très bonne, les plans sont travaillés et vraiment de toute beauté. Certains décors sont vraiment magnifiques (j'ai particulièrement aimé le plan aérien du train au début, même s'il reste classique). L'histoire est intéressante, on se prend vite au jeu de la guerre des clans entre les Collins et Angélique. La fin est prévisible et reste ouverte pour un probable second volet au cas où le film marcherait bien. Les musiques sont excellentes et mettent dans l'ambiance d'entrée. Que ce soit les musiques de Danny Elfman ou les chansons connues tout colle parfaitement au film. Je trouve le rythme du film agréable, on ne s'ennuie pas des 2h. Enfin, l'humour est vraiment bien dosé et agréable, on rit régulièrement aux clins d'oeils, aux blagues et aux dépends du personnage complètement en décalage ce qui donne des situations comiques.


En conclusion, il s'agit là du meilleur film de Tim Burton pour moi (je ne suis pas un grand amateur de ce dernier), tout y est : l'humour, l'histoire, les acteurs, la photographie. Bref il s'agit vraiment d'un film très agréable. Le seul petit défaut serait l'évidence du scénario même si ce n'est pas dérangeant pour profiter de ce bon film. Je dirais même une très bonne surprise pour moi qui n'attends pas forcement les nouveaux films de Burton. Pourquoi pas une suite au final ?
Note : 8/10

mardi 8 mai 2012

Critique Rio


Rio

Affiche américaine
Affiche française



















Cette fois-ci on change radicalement de registre, le dessin-animé est loin d'être mon genre de prédilection, je risque donc quelque peu de tourner en rond. Lorsque le studio Blue Sky, à qui l'on doit la trilogie L'âge de glace, annonce un nouveau film, on ne peut que l'attendre avec impatience. Après les animaux préhistoriques, les robots et l'éléphant, le studio s'attaque aux oiseaux brésiliens. Il s'agit ici du projet le plus important pour le réalisateur, car il est lui-même brésilien. De plus, le casting des doubleurs est de grande qualité : Anne Hataway, Jesse Eisenberg, Will I Am et Jamie Foxx. Cela n'a pas grande importance quand on le regarde en VF mais c'est plutôt appréciable. Il s'agit du premier film du studio où des humains ont une place importante dans l'histoire ce qui peut faire peur quand on voit leur tête dans L'Age de Glace premier du nom, mais le studio a insisté sur le fait qu'il avait beaucoup travaillé sur l'aspect graphique du film. Ce dessin-animé n'a pas fait autant de bruit qu'un Pixar, mais cela veut-il pour autant dire qu'il ne vaut pas le coup d'oeil ?


Pour l'histoire, on suit Linda, propriétaire d'une libraire pas à Rio (c'est véridique, ça vient du film) et de Blue, jeune ara bleu domestiqué qui ne sait pas voler. Un jour, Tulio, ornithologue brésilien, vient à la librairie pour demander à Linda si elle voulait bien le suivre à Rio. Dans quel but ? Sauver l'espèce des aras bleus en se faisant rencontrer les 2 derniers représentants : Blue et Perla qui est une femelle vivant à Rio. C'est donc parti pour un séjour à l'autre bout du monde pour Linda et Blue. Les deux aras sont enlevés à la suite de lors rencontre alors que Tulio et Linda étaient au carnaval de Rio. On suit donc parallèlement les deux histoires, l'évasion de Blue et Perla et la recherche de ces derniers par Linda et Tulio. L'histoire est relativement normale et ce qui en découle est prévisible au possible, comme la fin d'ailleurs. Dans ce genre de film ce n'est pas l'histoire qui préoccupe le plus, mais plutôt l'humour.


La vf est d'excellente qualité, les blagues font mouches. L'animation est au top, les mimiques des oiseaux sont réalistes (les mouvements de tête et de plumes), les couleurs sont vives et rappelle les tons festifs du carnaval de Rio. Visuellement le film est donc particulièrement réussi. De plus, la 3D doit être relativement bonne, car même en 2D on comprend les effets qui viennent vers le spectateurs, ce qui peut être intéressant, surtout que le film a été pensé dans ce sens. Les musiques mettent dans l'ambiance, chansons festives dignes du carnaval et bien interprétées par Will I Am et Jamie Foxx notamment. Pour ce qui est des défauts, on peut noter la volonté de rendre le film tout public (en même temps c'est un film pour les enfants) avec tous ces bons sentiments, la happy end et l'intrigue cousue de fil blanc. 


En conclusion, malgré quelques clichés du film d'animation pour enfants, on se retrouve avec un de films le plus drôle depuis le premier L'Age de Glace. Il ne révolutionne pas le genre, mais se place en tant que bon élève, drôle, festif, rafraîchissant, beau. Certes ça reste un film pour enfants, donc les ficelles restent basiques, mais il est assez divertissant pour qu'on fasse abstraction de ces quelques défauts. Un petit moment sympathique sans prise de tête.
Note : 7/10