lundi 12 novembre 2012

Critique Bait


Bait
























Bait est la deuxième réalisation de Kimble Rendall (Cut) qui a notamment travaillée sur Matrix 2 et 3. Le film n'a fait l'objet d'aucune promotion et ne sortira surement jamais en salles (françaises). Malgré son petit budget, le film arrive quand même à avoir quelques « stars » du petit écran en tête d'affiche avec notamment Julian McMahon (Nip/Tuck), Xavier Samuel (Anonymous), Sharni Vinson (Sexy Dance 3) et Phoebe Tonkin (Vampire Diaries). Ce qui m'a fait regarder le film ce n'est surement pas son affiche qui fait très... nanard,  mais de relativement bonnes critiques plutôt encourageantes. Quand est-il après le visionnage du film ?


En Australie, alors que dans un supermarché deux hommes tentent un braquage, un tsunami ravage la côte. Toutes les voies d'accès au magasin sont bloquées et il est rempli d'eau. Les quelques survivants se regroupent au-dessus des étales du magasin qui sont hors de l'eau. Dans le même temps quelques personnes se retrouvent bloquées dans le parking souterrain du magasin. Les vagues n'on pas emportées que de l'eau, mais aussi 2 grands requins blanc, un dans le magasin et un dans le parking. Les survivants doivent, après avoir survécu au tsunami, ne pas se faire manger par les requins et essayer de s'échapper du magasin.


Les acteurs sont inégaux au niveau de leurs prestations. On retrouve un Julian McMahon plutôt bon comme les acteurs masculins dans leur ensemble et je trouve les filles pas vraiment convaincantes (aucun sexisme, ce sont les personnages qui font ça je pense). On commence par ce qui est surement le seul point positif du film, les personnages (légèrements) plus développés qu'à l'accoutumée dans ce genre de film. Ils ont tous un passé construit, même si on retrouve rien de bien original. Les personnages féminins je les trouve tous stéréotypés ainsi que les relations amoureuses. On sent quand même les origines de série Z du film, on sent qu'il est supérieur aux autres films du genre (je le case avec les magnifiques Boa, Pyhton et consort) mais garde cet aspect « nanard ». Au niveau de la réalisation, malheureusement rien de spécial à se mettre sous la dent, tous les plans sont d'une banalité la plus totale. On notera quelques scènes complètement ridicules et des situations pas crédibles. De plus les effets spéciaux sont vraiment moyens, et les requins qui sont au coeur de l'intrigue ne sont pas vraiment à leur avantage ici.


En conclusion, le film se voulait plus ambitieux que la moyenne du genre, mais est vite plombé par des situations aberrantes et des personnages trop stéréotypés. Le film en devient long et vite chiant, et en fera surement rire quelques-uns sur la fin tellement la scène finale est ridicule. En bref, à éviter.
Note : 3/10

dimanche 4 novembre 2012

Critique Looper


Looper























Looper est le 3ème film du réalisateur Rian Johnson (Brick, Une arnaque presque parfaite). Il s'agit là d'un film d'un tout autre genre pour Rian qui s'attaque ici à un film de SF. Au niveau du casting, on ne change pas une équipe qui gagne donc le réalisateur refait appel à Jospeh Gordon Levitt (Dark Knight Rises, Inception). Le reste du casting n'est pas en reste avec notamment Bruce Willis qu'on ne présente plus ou Emily Blunt (L'Agence, Wolfman). La bande annonce annonce un film original et on ne peut plus prometteur, mais quand est-il une fois sortis de la salle ?


En 2044 (je crois, ou dans ces eaux là en tout cas), l'humanité à bien changée. Une crise sans précédent à touché le monde, une grande partie de la population se retrouve sans emploi et sans domicile et pour couronner le tout, une partie de la population se retrouve dotée de pouvoirs télékinésiques (qui se limitent à faire léviter une pièce). Certains travaillent en tant que Looper, c'est à dire qu'ils doivent remplir des contrats qui consistent en tuer des gens venus du futur et faire disparaître leurs corps. C'est en fait la mafia qui possède une machine à remonter le temps et qui s'en sert pour faire disparaître les personnes « gênantes ». Au bout d'un certain temps les loopers doivent boucler leur boucle, c'est à dire qu'ils doivent tuer leur eux du futur et ainsi en avoir finis avec leur boulot (le eux du futur est eux 30 ans pile après la fin de leur job de looper). Joe est un looper qui économise depuis qu'il a commencé pour pouvoir se payer un voyage quand il aura bouclé sa boucle. Mais le jour J, son lui du futur arrive à lui échapper et s'en suit une suite d'événements imprévus...


Je trouve les acteurs très bons, Joseph Gordon Lewitt (que j'appellerais JGL) comme Bruce Willis (dans la mesure de son jeu plutôt limité). Continuons dans les bons points, avec la photographie que je trouve vraiment jolie. Au contraire de Total Recall qui abusait des effets lumineux trop envahissant, Looper arrive à gérer ces effets, et donc en proposer quelques uns mais qui n'aveuglent pas le spectateur. Au-delà de ça, les plans de caméra sont souvent très bons et le film reste agréable tout le long, même lors des scènes d'action. Les décors en ville sont très bien réalisés et donne une bonne ambiance futuriste. Malheureusement, dans ce registre, on regrettera les motos « overboard » qui flottent au-dessus du sol qui font très futuristes et tâche (surtout qu'on en voit que 2 fois) à côté des voitures de notre époque revisitées en mode Mad Max (panneaux solaires pour avoir de l'énergie et avec un aspect délabré). Les musiques sont plutôt discrètes et aucune n'est vraiment marquante. Point à la fois décevant et encourageant : le scénario. D'une part le film par d'une excellente idée de base pour se développer, mais d'autre part elle s'enlise après la première demi-heure forte en rebondissement et mise en place de l'univers pour finalement faire que des choses déjà vu au cinéma. Après il n'est pas mauvais, mais après les 30 premières minutes on peut s'attendre à une vraie claque, mais le soufflet retombe vite et on se retrouve avec un ventre mou au milieu du film. On peut donc conclure déjà sur un vrai problème de rythme couplé à une écriture trop prévisible. Deuxième gros défaut, le maquillage de JGL absolument raté. Il est censé ressembler à Bruce Willis, mais il ressemble plus à une poupée de cire ou aux frères Bogdanov. Il n'a plus aucune expression faciale et on dirait qu'il porte un masque (très visible dans une scène en plan serré sur son visage, il fronce les sourcils, et il a environ 12 kilos de peau en trop au niveau du front). Pour certains ce n'est rien mais j'ai passé tout le film à me focaliser sur ça et ça gache à mon sens complètement le film. Pour finir je dirais que le film aurait pu être un très bon renouveau du cinéma de SF mais il se révèle au final bien trop peu innovant pour mériter un tel titre. Je ne comprend d'ailleurs pas toutes les excellentes critiques qu'il a, il n'est pas mauvais, mais ne mérite pas une telle attention.


En conclusion, le film est une terrible déception. Après de longs mois d'attente, on se retrouve finalement avec un film de SF qui ne va pas au bout de ses idées et qui et plombé par des choix douteux (maquillage, univers). C'est dommage parce qu'un film qui commence comme celui là ce n'est pas tous les jours. Malgré tout, il n'en est pas mauvais pour autant, mais il est juste décevant. Pour ceux qui se posent la question, la bande annonce ne dévoile pas tout de l'intrigue (tout comme mon synopsis) ce qui est assez rare de nos jours, c'est donc à souligner.
Note : 7/10

En bonus le rattage de maquillage :