vendredi 12 juin 2015

Critique Jurassic World


























Comme la plupart des garçons nés avant les années 2000, mon enfance a été bercée par cette passion des dinosaures. Quand j'ai vu Jurassic Park pour la première fois, c'était véritablement une claque. Contrairement à beaucoup, le deuxième a été encore mieux pour moi (mon dieu un T-Rex dans la ville quoi !). Bon je parlerais pas du 3ème que j'ai trouvé vraiment mauvais mais passons. J'avais peur et j'étais en même temps impatient de voir ce qu'on pouvait faire plus de 20 ans plus tard. Jurassic World fait peur avec sa première bande annonce avec l'entrée dans le parc tout en images de synthèse dégueux et les dinosaures pas si bien fait.


Bon on va commencer par l'histoire. Tout le monde la connait mais brève piqure de rappel pour les 3 dans le fond qui ne suivent pas. Le parc a finalement ouvert ses portes et tout marche pour le mieux. Ou presque. Le public se lasse vite, pour eux c'est acquis que les dinosaures sont là (alors qu'on serait tous comme des fous si ça existait) donc le parc doit innover avec de nouvelles attractions. La dernière en date? L'Indominus Rex, le premier dinosaure génétiquement modifié. Voila, ça suffira pour poser les bases. Alors le scénario est vraiment proche du premier par certains aspects et surtout par certaines scènes qui sont presque calquées. Mais quand on le sait et qu'on s'attend à une pâle copie on est agréablement surpris. Certes le film emprunte quelques trucs à son aîné, mais il n'oublie pas de se créer sa propre identité. Le scénario est donc classique mais se laisse quand même suivre avec plaisir. Les acteurs sont bons, le ton est bon enfant et le film doit encore gagner à être vu en VO (Omar Sy qui parle aux dinos en français, dans un film intégralement en français bah ça se voit pas). On regrettera quelques choix scénaristiques douteux, comme le choix des différentes espèces qui composent l'Indominus, qui servent dans une scène mais le dino lui même semble oublier ses caractéristiques durant le film.


Les effets spéciaux sont... très bons. Malgré ce que la BA pouvait laisser croire, ils sont d'excellente facture et les dinos sont plus réalistes que jamais (sauf quand ils nous mettent des animatronics qui font totalement tâche, coucou diplodocus). La 3D est très bien faite, on sent un véritable effet de profondeur et quand on est face à un dino, sachant qu'on est souvent avec des angles en plongée ou contre plongée, ça favorise les effets de relief. Visuellement que du bon.


Les thèmes abordés sont très sympa, le film ose quelques critiques (les systèmes des parcs de loisir, la main mise de l'homme sur la nature et des choses comme ça) et c'est plutôt sympa. Malheureusement tout n'est pas rose et si je n'étais pas un fan absolu de dinos et de Jurassic Park, la note serait peut être moins élevée car on retrouve quand même des personnages pas très développés (petit effort sur les principaux mais Omar Sy par exemple à le droit à 5 min à l'écran et son personnage n'est pas du tout étoffé). Les situations sont un peu bizarre, notamment la fin.


Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, de nombreuses scènes, comme la découverte du parc ou la dernière demi-heure me donnent des frissons, je sens qu'on me caresse dans le sens du poil, qu'on veut titiller ma fibre nostalgique, mais ça marche complètement alors pourquoi s'en plaindre?
Note : 9/10

jeudi 24 juillet 2014

Critique Dragons 2

Dragons 2




4 ans, il aura fallu attendre 4 ans pour pouvoir avoir la suite des aventures de Krokmou et Harold. Aux commandes on retrouve toujours le très bon Dean DeBlois (Dragon, Lilo & Stitch). Le casting américain des voix est vraiment de grande qualité avec Jay Baruchel, Cate Blanchett, Gerard Butler, Jonah Hill,... Le premier opus de la série est toujours auréolé d'un certain hype, il est pour beaucoup considéré comme un des meilleurs dessins-animés de ces dernières années (je suis d'ailleurs plutôt d'accord), on sait que faire des suites au niveau est une tâche très difficile alors comment s'en sort ce Dragons 2 ?


L'histoire se déroule 4 ans après le premier volet. Les habitants de l'île de Beurk on finit par accepter la cohabitation avec les dragons à la fin du premier film et là on voit qu'ils vivent en parfaite harmonie avec ces derniers. Des compétitions sont organisées à dos de dragons, chaque habitant possède d'ailleurs le sien, bref tout va pour le mieux. Harold et Krokmou quant à eux tentent de découvrir le plus possible le territoire qui les entoure en menant à bien des expéditions et ainsi aussi découvrir de nouveaux dragons. Mais un jour, il tombe sur des braconniers qui chassent les dragons pour monter une armée sous le joug de Drago qui souhaite conquérir le monde...


J'avais peur des doublages français après avoir vu le premier en anglais, mais ils sont de qualité, même si on ne peut pas en dire autant de la traduction (ou comment Toothless devient Krokmou...). Autant être clair d'entrée, ce film c'est un peu le Terminator 2 de Dragons, il fait la même chose que le premier, mais en mieux à tous les niveaux. Déjà visuellement, j'ai vu le film en 2D, mais quelle 2D. Tout est vraiment bien fait mention spéciale aux cheveux/barbes/poils en tout genre qui rendent incroyablement bien. Tous les designs de dragons sont excellents, les animations sont au top et les décors vraiment très beaux. C'est du tout bon visuellement. Au niveau des musiques, elles collent bien à l'action (même si on se serait passé du petit passage comédie musicale pour coller aux standards de Disney). Le scénario est lui aussi de qualité, les nouveaux enjeux sont intéressants, les rebondissements même s'ils sont prévisibles restent agréables à suivre. Le scénario n'est donc pas transcendant, mais il fait son office et permet de divertir. Le point que j'aime beaucoup, c'est que le film a mis un certain nombre d'années à sortir et ces années ce sont également écoulées dans le film, le spectateur a évolué avec le héro et c'est vraiment sympa je trouve. Harold est un personnage bien plus attachant que dans le premier opus, d'autant qu'il est handicapé ce qui le rend encore plus attachant et à l'écart de l'archétype du héro. Sa personnalité est bien explorée et on en apprend plus sur lui. L'autre personnage principal est Krokmou. Comment ne pas succomber à son charme. Comme Stitch en son temps (à qui il reprend certaines mimiques et le comportement je trouve) Krokmou s'impose comme « l'animal » attachant par excellence. Le film aura quand même tendance à s'essouffler lors des passages « tire-larme » qui auraient pu passer à la trappe car ils n'apportent rien et cassent juste le rythme.


En conclusion, Dragons 2 est un excellent dessins-animés qui arrive à être meilleur que le premier, ce qui n'est pas anodin. Tout est réussi ici et il plaira aux petits comme aux grands (même si la traduction plaira plus aux petits...). On ne peut qu'attendre la suite qui devrait explorer un peu plus le personnage de Krokmou donc être très intéressant aussi.
Note : 8/10

samedi 19 juillet 2014

Critique Transformers l'Age de l'Extinction



Transformers : L'Age de l'Extinction
























Déjà le 4ème opus de cette série tant décriée. Malgré que chaque épisode soit plus descendu que le précédent par la critique, la série établie de nouveaux records au box-office avec chaque sortie. On retrouve donc Michael Bay derrière la caméra (No Pain No Gain, Transformers) pour cette suite/reboot. Alors oui exit les personnages des épisodes de la trilogie initiale, ici on recommence sur de nouvelles bases (mais pas tant que ça non plus, on l'évoquera plus tard). Nouvelles bases donc nouveau casting avec entre autres Mark Wahlberg (2Guns, No Pain No Gain), Sstanley Tucci (Hunger Games) ou encore 2 petits nouveaux dans le monde hollywoodiens : Nicola Peltz et Jack Reynor. Qui dit nouveau casting dit-il nouvelles intentions ? De plus, No Pain No Gain qui est le dernier film de Bay laisse espérer un renouveau du réalisateur qui semble savoir faire quelque chose de sa caméra, ce nouveau Transformers est-il dans la lignée ?


L'histoire se déroule 4 ans après les événements de Transformers 3, dans lequel Chicago était mis à feu et à sang par la bataille entre Autobots et Decepticons. Depuis, le gouvernement a commanditer la destruction de tous les robots extra-terrestres, car ils représentent un danger pour l'humanité, Autobots compris, avec l'aide d'un mystérieux mercenaire robot... On suit alors l'histoire de Cade Jaeger (Mark Wahlberg) et de sa fille Tessa (Nicola Peltz). Cade est un inventeur qui tente de trouver l'invention qui le rendra riche, car il a besoin d'argent pour permettre à Tessa d'avoir des études. Mais tout va changer le jour où Cade va tomber par hasard sur un vieux camion qui n'est autre que Optimus Prime, le légendaire commandant des Autobots...


Pour les jeux des acteurs, on ne peut pas dire que ce soit franchement réussi, Mark Wahlberg, bien que je l'adore, ne développe pas ici une palette très complète, Nicola Peltz ne sait faire que la cruche en détresse. Pour moi, celui qui s'en sort avec les honneurs et qui a le seul personnage qui soit très bien joué est Stanley Tucci. Son personnage est à la fois intéressant et drôle. L'humour parlons-en, les films de Michael Bay sont aussi connus pour avoir un humour gras et pas très fin, ce Transformers ne déroge pas à la règle même s'il ne l'est pas autant que les précédentes réalisations de Bay. On rigole même plutôt souvent pour des blagues plus intelligentes que la normales (en tout cas par rapport à ce qu'il a l'habitude de proposer). Venons en au scénario. Sans être remarquable, il est plutôt intéressant et les quelques retournements de situations sont bien sentis. On suit plusieurs histoires avec plusieurs enjeux et certains apparaissent en cours de film, ce qui fait que le film sans être chiant se sent passer avec ses 3h au compteur. De plus, cet épisode semble lancer une nouvelle trilogie et met en place tout un univers autour des Transformers qu'on avait pas dans les épisodes précédents. On a donc un scénario plus évolué qu'à l'accoutumé pour un film de Bay, premier bon point. Vient ensuite la réalisation, on lui reproche souvent sa tendance à tout faire exploser avec une caméra brouillonne. C'est toujours le cas, même s'il s'est assagit. J'ai été surpris par les très nombreux plans magnifiques que réserve le film, en plus de décors magiques (la fin du film en Chine est simplement splendide). Détail que j'ai bien aimé, les Transformers sont toujours filmés depuis une hauteur humaine pour montrer leur taille imposante, ou s'ils sont filmés sur un plan large, c'est qu'un élément du décor permet de rendre compte de leur imposante carrure. Autre bon point du film, le design. Les Transformers ont une nouvelle fois un design plus que réussi, avec cet assemblage de pièces mécaniques qui rend vraiment très bien, chaque robot est reconnaissable et a des détails qui le rendent unique (mention spéciale au Transformer fou de flingues). Petite parenthèse, mais ceux qui attendent les Dinobots qu'on voit quand même pas mal dans l'aspect commercial du film, on les voit en tout est pour tout 20 min à la fin et encore j'exagère. J'ai vu le film en 3D et elle est de très bonne facture, peu d'effets prévus pour cette technologie, mais elle permet de rendre compte de la taille des robots je trouve. On peut dire que ce film est un peu la maturité de Bay au niveau de ses films grand public. Il arrive enfin à doser ses anciens blockbuster avec le plus intimiste No Pain No Gain pour un film jouissif qui fera ressortir l'enfant en chacun de nous. Petit point noir, la durée de l'ensemble qui, sans être pénible, est fatiguant vu le déluge d'effets qu'on se prend en pleine figure tout du long.


En conclusion, il s'agit là du meilleur blockbuster de Michael Bay, un véritable défouloir visuel, mais qui ne sacrifie pas la réalisation et le scénario sur l'autel du divertissement. Pour moi qui ne suis pas fan des précédents, celui-ci leur est nettement supérieur et il est sans doute le précurseur d'une très bonne trilogie.
Note : 7.5/10

lundi 14 juillet 2014

Critique Divergente

Divergente

























La mode est d'adapter au cinéma les best-seller pour adolescents (Twilight, Hunger Games et Harry Potter pour ne citer que les plus connus) pour surfer sur le succès des ventes et s'assurer (normalement) un bon score au box-office. Le nouveau produit de cette pensée est Divergente. L'adaptation a été confiée à Neil Burger à qui l'on doit notamment le plutôt sympathique Limitless ou encore L'illusionniste. Comme souvent dans pareil cas, on engage des acteurs peu connus pour les rôles principaux, avec ici Shailene Woodley (The Spectacular Now, The Descendants), Theo James (Underwold : Nouvelle ère) que l'on mélange avec des acteurs plus connus comme Kate Winslet (Les noces rebelles). Alors que donne cette nouvelle tentative de percée au cinéma ? Echec ou réussite?



L'histoire se déroule dans un monde apocalyptique. Pour ne pas répéter les erreurs du passé, la société a été divisée en 5 factions : les Erudits qui on pour passion la connaissance et qui correspondent aux scientifiques de la société, les Audacieux qui servent de "policiers" et de rempart contre les menaces extérieures à la ville dans laquelle nos héros évoluent, les Altruistes qui consacrent leur vie à aider leur prochains et qui de ce fait sont aussi les dirigeants de la ville, les Sincères (qui ne peuvent mentir) et les Fraternels (dont on parle très peu dans le film). Lorsque un adolescent atteint les 16 ans, il doit passer un test qui l'orientera vers une faction, mais il est libre de son choix le lendemain lors d'une cérémonie. Ce choix est d'autant plus important qu'on doit rester dans la faction choisit toute sa vie. Béatrice (Shailene Woodley) fait partie des Audacieux, mais elle ne se sent pas à l'aise dans cette faction. Lors de la cérémonie, le test ne sera pas concluant, elle est une divergente et devra donc choisir une faction pour protéger son secret...



Les acteurs sont plutôt convaincants, même si le tout n'est pas remarquable. La comparaison est inévitable, dans le genre je préfère donc Jennifer Lawrence à Shailene Woodley, un peu trop sage et qui exprime trop peu de sentiments avec son expression toujours triste. Je vais commencer pour ce qui est d'après moi le gros point fort du film : l'univers du film. La première demi-heure est juste excellente car tous les enjeux et les mécanismes de cette société sont très bien expliqués et mis en place. J'ai donc beaucoup aimé découvrir comment la société fonctionnait et ses tenants et aboutissants. De plus l'initiation de Béatrice dans sa nouvelle faction est vraiment très intéressante. Malheureusement, le film traîne parfois un peu en longueur, son rythme est trop posé et certaines scènes sont peu intéressantes. Malgré le scénario basique dans le fond (révolution, naissance d'un héro (héroïne dans ce cas)) l'histoire se laisse suivre et on attendra le 2ème film pour connaitre les nouveaux enjeux. Visuellement le film est correct, les costumes et les décors sont de très bonne facture, mais la réalisation est plutôt plate et insipide. Les musiques ne sont pas marquantes, mais collent bien au film et agréables sur le moment. Pour moi, il s'agit d'un film honnête, qui sort trop proche de Hunger Games ce qui rend les parallèles inévitables et ce n'est pas franchement à son avantage. Il ne faut cependant pas croire que c'est un mauvais film, malgré mon ennui à certains moments, j'ai un ressenti plus que positif à la sortie, de part l'univers présenté et les quelques questions laissées en suspend qui donnent envie de voir la suite.



Divergente est donc un divertissement correct, n'ayant pas lu le livre avant je n'ai pas pu juger de son respect de l'oeuvre, mais en soit il est bon avec cependant des problèmes de rythme qui pourront en décourager plus d'un. A voir si on aime le genre, sinon lui préférer Hunger Games (oui je suis fan et alors ?).
Note : 6.5/10

mardi 29 avril 2014

Critique The Amazing Spider-Man 2

The Amazing Spider-Man 2




















Deux ans après le reboot de Spider-Man, sa suite débarque sur nos écrans. Après un premier film qui m'avait plutôt laissé une impression mitigée (ma critique ici) j'étais quand même intéressé par l'avenir de la franchise donc intrigué par ce 2ème épisode. La polémique autour de ce film est l'effet "Spider-Man 3" de Sam Raimi avec pas moins de 3 ennemis pour l'homme-araignée, ce qui peut desservir le film avec des personnages survolés et peu attachants ou marquants, mais nous y reviendrons par la suite. Pour ce qui est de l'équipe technique, on retrouve toujours Marc Webb à la baguette et les acteurs sont inchangés à savoir Andrew Garfield dans le rôle titre et Emma Stone à ses côtés. Deux "petits" nouveaux  (et pas des moindres) s'invitent à la fête avec Jamie Foxx (Django Unchained) et Dan DeHaan (Chronicle). Le casting enrichit et les bonnes intentions du réalisateur suffiront ils à faire de ce 2ème opus un meilleur film que le premier?


L'action se déroule quelques temps après les événements du premier film, Spider-Man fait maintenant partis du décor de New-York et est plébiscité par la population. Un jour il sauve Max Dillon (Jamie Foxx) d'une mort certaine, ce qui fait que ce dernier lui voue dès lors un culte. Max est électricien pour Oscorp et doit s'occuper d'un problème lorsque les choses dégénèrent : il tombe dans un aquarium de murènes électriques génétiquement modifiées et devient Electro. Dans le même temps, Norman Osborn meurt et son fils Harry (Dan DeHaan) revient en ville et va retrouver Peter Parker (Andrew Garfield), son meilleur ami. Peter doit donc gérer Electro, ses retrouvailles avec Harry, mais aussi sa vie de couple avec Gwen (Emma Stone) qui ne s'avère pas non plus de tout repos...


Les acteurs sont dans l'ensemble bons. Andrew Garfield joue très bien tout comme Emma Stone. Dan DeHaan semble un peu sur-jouer (la VF ne doit pas aider...). Mais mention particulière à Electro/Max Dillon qui est très bien interprété par un Jamie Foxx qui s'éloigne un peu des rôles auxquels il nous a habitué. Commençons par le scénario qui pour moi est un point fort du film. Pas le déroulement ou l'originalité, vu et revu ici. Mais c'est surtout au niveau du développement des personnages que le film est très bon. Tout le monde avait peur de voir 3 ennemis pour un résultat bâclé au niveau des 3. Il s'avère qu'on est en présence d'un méchant 1/2 dans le film. Ce n'est pas un spoiler, le Rhino devait être présent que très peu de temps et c'est le cas (2min à tout casser), mais il est juste là pour épiloguer le film. Le vrai méchant du film reste Electro et son évolution psychologique est parfaitement retranscrite. On s'attache vraiment au personnage, on comprend ses motivations et au final je pense que c'est l'ennemi le plus réussi de tous les films Spider-Man sortis à ce jour. La relation Peter/Gwen est plutôt intéressante à suivre et provoque pas trop de longueurs dans le déroulement du film. Le ton du film est résolument plus humoristique que la première trilogie avec un Spider-Man tout en spectacle, qui se met en scène et qui est toujours prêt à lancer quelques blagues dans le feu de l'action. Elles font souvent mouche et collent bien à l'esprit du personnage.
Au niveau visuel, pour moi le film est une franche réussite. J'avais lu beaucoup de réticence vis à vis de l'aspect très "images de synthèse", mais le film s'en tire avec les honneurs. Notamment tous les effets en relation avec l'électricité sont réussis. Les scènes avec Electro se passent majoritairement de nuit (pour mettre en avant le maquillage de l'acteur qui est superbe) et les effets de lumière sont bluffant. Quand Electro est dans les parages, Marc Webb use et abuse des effets de lens flare (éblouissement, avec des traînées de lumière à l'image) ce qui rend vraiment bien et met en place une atmosphère très réussie. Le costume de Spider-Man s'améliore encore par rapport au premier film, avec un visuel très proche de celui des comics. Les scènes d'actions sont très bien filmées, les mouvements de caméra pas trop anarchiques et les différentes voltige de l'Araignée restent facilement compréhensibles. Le film contient quelques jolies plans, donc dans l'ensemble on peut dire que c'est une réussite visuelle. Dernier point : la 3D. Elle est de bien meilleure qualité que dans le premier, elle semble mieux réfléchie et intégrée avec quelques effets de jaillissements. Pour ce genre de film elle est agréable car rajoute un vrai plus (notamment lors des scènes de voltige, ça rajoute une profondeur qui rend la scène plus prenante).
Dernier point : les musiques. Composées par Hans Zimmer et Pharell Williams, elles collent parfaitement au film. Le thème d'Electro est vraiment réussi et ajoute une dimension supplémentaire au personnage.
Mais alors c'est du tout bon me direz vous ? Oui et non. On a clairement une amélioration par rapport au premier, on sent Marc Webb plus à l'aise avec la licence. Mais sans avoir de défaut majeur, le film manque de quelque chose. Encore une fois, le film est un peu long, surtout vers le milieu (2h20 au compteur tout de même). C'est peut être le manque de difficulté, le manque de réelle menace, en aucun cas on ressent que Spider-Man peut être mis en danger par ses ennemis. Au final le film manque d'enjeu et donc on ne peut pas être totalement dedans et ressentir une certaine tension car on sait qu'il trouvera la solution sans trop de problèmes.


En conclusion, The Amazing Spider-Man 2 est bien mieux que son grand frère. Le film gomme de nombreux défauts du premier tout en gardant ses qualités (fidélité aux comics, ton humoristique, belle photographie,...). Le tout manque de liant et d'enjeu pour véritablement devenir une référence du genre. A ce rythme on peut attendre le 3ème opus qui est déjà bien annoncé dans ce film, avec peut être enfin le résultat parfait?
Note : 7.5/10

lundi 17 juin 2013

Critique Effets Secondaires

Effets Secondaires





Effets Secondaires est le nouveau film de Steven Soderbergh, réalisateur très productif de ces dernières années avec notamment Magic Mike en 2012 et Contagion en 2011. Particularité, il s'agit de son avant dernier film avant qu'il ne parte vers d'autres horizons. Avec Effets Secondaires, Soderbergh reste dans le milieu médical après Contagion. Dans la continuité de ces 2 films précédents, on retrouve au niveau du casting Jude Law (Contagion, Sherlock Holmes) et Channing Tatum (Magic Mike, 21 Jump Street). Cependant, il fait appel à de petits nouveaux, je dirais même des nouvelles pour compléter ce quatuor de tête d'affiche : Rooney Mara (Millénium) et Catherine Zeta-Jones( Le terminal, Chicago). On peut donc se demander si le rythme de sortie de films de Soderbergh (son dernier film a été tourné dans la foulé de celui-ci pour une sortie avant l'année prochaine) ne nuit pas à la qualité de ces derniers ?



Martin Taylor (Channing Tatum) sort enfin de prison après 4 ans passés derrières les barreaux. Il retrouve sa femme (Rooney Mara) qui fait une tentative de suicide peu de temps après. Elle doit donc se mettre à être suivie par Dr Jonathan Banks (Jude Law) qui est psychiatre. Tous les médicaments qu'il lui prescrit sont inefficaces, il décide donc de lui prescrire un nouveau médicament, mais les effets secondaires de ce dernier risque de changer beaucoup de choses...


Jude Law et Rooney Mara sont les acteurs qu'on voit le plus à l'écran et c'est très bien car ils sont impeccables dans leur rôle. Rooney Mara est très torturé pendant le premier quart du film et le joue très bien (angoisse, dépression, rien n'est sur-joué et le tout fait très réel). Channing Tatum n'est pas très présent, donc pas de commentaire particulier sur son jeu. Enfin, Catherine Zeta-Jones est plutôt mauvaise du fait de sa mono-expression faciale à cause de la chirurgie esthétique qui l'a figée je trouve. Le gros point fort du film est sans aucun doute son scénario. Très efficace, il propose des rebondissements bien sentis qui permettent de maintenir le spectateur attentif tout le long. Ma déception est la division en 2 parties, avec la première, qui correspond au premier quart, qui est très médicale et le reste du film se veut plus être un thriller « lambda » avec une intrigue plus financière. Cela n'est pas un reproche en soi, le scénario est supérieur à beaucoup de productions actuelles, mais on délaisse un peu le côté médical que le titre annonce au profit de quelque chose vu et revu. La réalisation est très sage, sans effets superflu, mais le tout est propre et efficace. On retrouve quelques plans dans New-York qui sont particulièrement bien filmés, mais dans l'ensemble le film est plutôt intimiste. Les musiques sont appréciables sans pour autant être inoubliables, elles collent bien à l'image, mais ne donnerons pas envie d'acheter l'OST (original soundtrack) par exemple. Au final, le film n'a de défaut que son relatif effet de déjà-vu au niveau de l'intrigue. Heureusement, il est parfaitement orchestré à tous les niveaux et on prend donc plaisir à le regarder et se laisser porter par un déroulement maîtrisé de main de maitre. Pas le meilleur film de Soderbergh, mais un très bon film quand même, d'autant plus que Soderbergh les enchaînent et ils ont tous une qualité plus que respectable.


Le film se résume en un mot : efficace. Il ne renouvelle rien, n'invente rien, mais son contexte lui donne une plus value appréciable. Un film à voir, une très bonne surprise de ce début d'année.
Note : 8/10

vendredi 7 juin 2013

Critique After Earth

After Earth
























After Earth est le nouveau film du très controversé M. Night Shyamalan à qui l'on doit Incassable, 6ème sens ou encore Phénomènes entre autres. Il a alterné le bon (Incassable) et le moins bon (The Last Airbender), mais ce After Earth s'annonçait comme faisant partie de la bonne catégorie. Le film qui est une idée de Will Smith, reste donc une histoire de famille pour ce dernier puisque les 2 seuls acteurs que l'on voit à l'écran (ou presque) sont Will Smith (Men In Black) et son fils Jaden Smith (Karaté Kid). Depuis son dernier film, Shyamalan se rapproche des blockbuster et s'éloigne un peu de son style d'origine qui est un film plus intimiste avec des rebondissements qui font date (qui a dit 6ème sens?). Alors ce After Earth s'inscrit-il dans la continuité des blockbuster ou plus comme un film réfléchi cher à Shyamalan ?


Dans un futur pas si lointain, l'humanité est obligée de quitter la Terre car une race extraterrestre envoie des Ursa qui sont des créatures cauchemardesques et aveugles qui repèrent les humains grâce aux phéromones qu'ils dégagent lorsqu'ils ont peur. La Terre étant hostiles, ils s'exilent sur une autre planète apte à recevoir la vie. 1000 ans plus tard, le vaisseau de Cypher Raige et de son fils Kitai Raige s'écrase sur la Terre. Malheureusement, tout l'écosystème a évolué et est devenu hostile vis à vis de l'homme. Le père et son fils doivent alors survivre et essayer d'envoyer un message de détresse dans l'espace.


Will Smith est un acteur que j'adore, mais son rôle ici ne lui permet pas de dévoiler sa palette d'acteur et doit rester stoïque tout le film. Jaden est vraiment décrié comme étant un mauvais acteur, mais pistonné par son père. Je trouve qu'ici il est très bon, comme dans ses films précédents et que les critiques ne sont pas fondées. Première chose à dire, la VF est vraiment horrible, la synchronisation labiale est une des pires qu'il m'a été donné de voir depuis bien longtemps et les doubleurs sont vraiment mauvais. A voir en VO donc (comme tous les films, mais c'est un autre débat). On va commencer par le point qui fâche, le scénario. M. Night Shyamalan nous sert un film qui ne va pas au bout de ses idées. La bande annonce dit que tout l'écosystème a évolué pour tuer l'homme, mais de ce fait on s'attend à une aventure où le danger est permanent et tout est dangereux. Au final Kitai se promène sur la planète en rencontrant un total de 3 espèces hostiles en tout et pour tout. Le scénario est plat et linéaire, la fin est évidente dès la bande annonce et on regrette les twists de fin si caractéristiques de Shyamalan. De plus, le rythme est très lent, de ce fait on a l'impression qu'il ne se passe rien du film et les 1h40 passent très lentement. Au niveau de la réalisation, le film est très propre. Il y a de très belles images et des décors naturels de toute beauté. Les effets spéciaux sont très critiqués, je les trouve plutôt réussis même si sur certains plans, la faune ne fait pas très réaliste. La musique est en revanche parfaite, elle s'accorde très bien aux images et elle est très belle. Pour moi c'est sans doute le point le plus réussi. Au final, le film a un bon postulat de base, mais il se limite a faire un petit voyage initiatique qui manque vraiment de tension dramatique au final.


En conclusion, le film n'est pas mauvais, mais manque terriblement d'ambition et se limite à un petit blockbuster pas désagréable alors qu'il aurait pu être très bon. Comment commencer l'été en douceur avant les vraies grosses sorties qui arrivent d'ici peu.
Note : 6/10