vendredi 31 août 2012

Critique American Psycho


American Psycho
























Sortie en 2000, American Psycho est l'adaptation cinématographique du roman du même nom de Bret Easton Ellis paru en 1991. Il s'agit d'un roman très controversé, vu comme très misogyne. Comme un signe, c'est une femme qui réalise le film, il s'agit de Mary Harron (Wicked Lovely, The Moth Diaries). On retrouve en tête d'affiche Christian Bale (Batman, Terminator) avec aussi Jared Leto (Requiem For a Dream) et Willem Dafoe (Spider Man). Retrouve-t-on avec ce long métrage l'âme transgressive du roman ?


Dans les années 80, on suit la vie de Patrick Bateman, qui a tout du modèle de la réussite à l'américaine. Il s'agit d'un jeune golden boy de la bourse américaine. Pour lui tout est une question d'image et de paraître, il faut être le plus beau possible et posséder ce qui se fait de mieux. Son but et de s'intégrer au mieux parmi ceux qu'il côtoie, c'est pourquoi il a comme obsession d'accumuler le nec plus ultra. Ce que tout le monde ignore, c'est qu'il se transforme en tueur la nuit.


La prestation de Christian Bale dans ce film est vraiment parfaite. Il s'agit, à mon sens, de son meilleur rôle au cinéma. On sent qu'il voue un culte à son image, qu'il jalouse les autres s'ils ont quelque chose de mieux que lui et tout est parfaitement retranscrit par l'acteur qui est vraiment exceptionnel ici. Les autres acteurs sont bons aussi, mais Bale vole la vedette à tout le monde tant il prend possession du personnage. Au rayon des bons points, on notera une musique impeccable, toujours juste et agréable. Le scénario est vraiment excellent, très bien écrit (il n'est pas sans rappeler la série Dexter qui a du s'en inspirer) et plus on avance plus on découvre les travers du personnage principal qui ne laissera pas indifférent par sa prétention et son assurance. Le film caricature, ou pousse à son extrême, le principe du yuppie (jeunes cadres et ingénieurs de haut niveau, évoluant dans les milieux de la haute finance et habitant le coeur des grandes capitales occidentales) et dresse un portrait intéressant de cette jeunesse dorée américaine. Malheureusement, le film ne va pas assez loin dans sa violence visuelle. On ne voit rien, si ce n'est un peu de sang. Le film aurait pu se permettre d'en montrer plus, afin de vraiment être marquant. De plus, la réalisatrice ne fait pas preuve de génie derrière la caméra et le film reste visuellement plat et peu intéressant. La mise en scène ne présente rien de spéciale et c'est dommage. Le film a donc un potentiel énorme avec le casting, la musique et le scénario, mais le tout est desservi par une réalisation peu inspirée et une censure trop importante.


En conclusion, il s'agit d'un film à voir pour la prestation remarquable de Christian Bale et pour l'intrigue très intéressante. On est en face d'un bon film qui aurait pu être excellent avec un réalisateur plus audacieux et surtout un ensemble moins « sage ».
Note : 7/10

mardi 28 août 2012

Critique Expendables 2


Expendables 2
























Pour la plupart stars des films d'action dans les années 80-90, on les avait enterrés, car vieillissants. Ils avaient prouvé qu'ils étaient encore présents en 2010 avec Expendables. Ils reviennent aujourd'hui avec une suite aussi subtile que le premier. Stallone cède sa place derrière la caméra à Simon West (Tomb Raider, Le Flingueur). Le casting original, déjà plus que conséquent, est toujours présent avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li, Terry Crews, Dolph Lundgren, Randy Couture et Bruce Willis et agrémenté de quelques nouveaux arrivants et pas des moindres comme Arnold Schwarzenegger, Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris ou Liam Hemsworth. Le film présente donc un casting XXL avec l'intention de faire plus fou que le premier. De plus, le budget a été revu à la hausse depuis le premier film avec une augmentation de 20millions de dollars. Le spectacle est-il à la hauteur des espérances de divertissement ultime ?


Barney Ross et sont équipe doivent aller chercher une mystérieuse boîte en Europe de l'Est dans la carcasse d'un avion chinois fraichement abattu. Ce contrat leur est imposé par Church à qui ils doivent un service sous peine de se retrouver en prison. L'opération semble être une promenade de santé pour l'équipe d'élite, mais un imprévu vient tout enrayer. Vilain (oui, c'est le nom du méchant) attendait l'équipe, prend la boite et tue un membre des Expendables. L'affaire devient donc personnelle pour Barney Ross qui veut venger son ami, d'autant plus que la boite contenait en fait la localisation de 5 tonnes de plutonium pur...


On peut dire d'entrée que les acteurs s'en donnent tous à coeur joie ici. Ils sont tous à leur aise dans le registre de l'action pure et dure et ça se voit. C'est un plaisir coupable que de les voir réunis à l'écran et se balancer des références de leurs anciens films. Stallone est toujours très à l'aise dans son rôle de Barney Ross et nous livre un bon paquet de phrases complètements sans sens, mais surement culte dans le futur. Les apparitions de Chuck Norris sont très drôles et il se parodie lui même (l'histoire du cobra). JCVD est très crédible en méchant de l'histoire et on trouve ici un duo qui marche du tonnerre qui est Willis/Schwarzy. Les deux se retrouvent ensemble dans la scène finale et enchaînent les phrases qui font mouches et les gunfightent cultes. Le revers de la médaille d'un tel casting est le fait que de nombreux personnages passent à la trappe et ne sont pas assez développés ou pas assez présent comme Terry Crews et Randy Couture totalement transparents, Jet Li qu'on voit environ 5minutes et un Liam Hemsworth pas vraiment intéressant. Le scénario n'est qu'un prétexte à de nombreuses fusillades et est donc anecdotique. Malheureusement, le rythme du film est plutôt lent, entre deux fusillades, on est divertit par quelques dialogues totalement inutiles, certes très amusants tellement ils sont improbables, mais c'est ennuyant. Les scènes d'actions sont bien filmées, lisibles, mais le tout est fait sans génie. Le divertissement est donc intéressant lors des scènes d'action, mais malheureusement le film est dessérvie par des doublages (ou dialogues, je ne sais pas ce que vaut la VO) drôles malgré eux.


En conclusion, le film n'arrive pas à atteindre la barre qu'on pouvait lui fixer, celle du divertissement haut de gamme réunissant tous les gros bras des films d'actions des dernières années la faute à une écriture trop faible (des dialogues comme du scénario) pour hisser le film comme un action movie AAA. Toutes ces stars méritent mieux, peut-être que tel en sera le cas avec le 3ème opus qui arrivera certainement.
Note : 6/10

vendredi 24 août 2012

Critique John Carter


John Carter

Affiche américaine
Affiche française



















John Carter of Mars est un roman graphique datant de 100ans cette année. Donc de ce fait toute comparaison avec des films de science-fiction comme Star Wars ou Avatar n'a pas lieu d'être si on dit que John Carter s'en inspire, car il s'agit de l'ancêtre de la science-fiction. Maintenant que le décor est planté, parlons du film. Le film aura mit du temps avant de trouver un réalisateur, Jon Favreau (Iron Man) a longtemps été pressenti, mais c'est finalement Disney qui a récupéré les droits du film et c'est Andrew Stanton (Le monde de Némo, Wall E) qui réalise ici son premier film « réel ». Pour les acteurs, on retrouve Taylor Kitsch (Battleship), Lynn Collins (Le nombre 23), Samantha Morton (Cosmopolis) et Willem Dafoe (Daybreakers, Spider Man). On retrouve donc un casting en partie constitué d'inconnus, ce qui est la volonté du réalisateur. Avec un budget conséquent et une image très peu vendeuse, le film vaut-il quand même le coup ?


Le film débute avec Edgar Rice Burroughs qui est le neveu de John Carter qui arrive au manoir de ce dernier. John Carter est mort et a été enterré comme il l'a demandé dans un cercueil ouvert dans un tombeau ouvert de l'intérieur. Il a laissé son journal intime à son neveu. Le film correspond donc à l'histoire du journal et tout commence après la guerre de Sécession où John a déserté. Il recherche une caverne d'or et lorsqu'il la trouve enfin, quelqu'un tente de le tuer et il réussit à s'en débarrasser. Sans savoir pourquoi, il est transporté sur Mars où il rencontre la tribut des Tharks qui sont des extraterrestres verts de 3m de haut avec 4 bras. Dans le même temps, la tribut de Helium se bat contre celle de Zodonga. Mais le destin de cette bataille scellera le sort de Mars...


Les acteurs sont corrects, mais rien de fantastique. L'histoire est vraiment agréable, notamment la fin bien trouvée, mais on sent trop le cahier des charges de Disney, ce qui est vraiment dommage, car le film aurait pu être plus mature et vraiment très bien. Malgré tout, l'univers est vraiment agréable, les différentes races de Mars sont visuellement réussies, notamment le « chien » de John sur Mars qui me fait bien rire. Si on part du principe que l'histoire date d'avant toutes les oeuvres de science-fiction, on se rend compte de la richesse de celle-ci. Le film aura eu un tournage plus production d'une durée de 2ans, notamment à cause des nombreux effets spéciaux et heureusement les effets sont agréables à l'oeil. Le film se veut grand spectacle et cela est réussi, on ne s'ennuie pas et malheureusement, le marketing de Disney autour du film a complétement été raté, du coup le film n'a pas eu de succès et on aura surement pas de suite qui malheureusement aurait pu être de bonne qualité.


En conclusion, le film est sympathique, mais même s'il s'agit de l'ancêtre de tous les films de sf, on ne peut s'empêcher d'avoir un goût de déjà vu en le regardant. Autre défaut, comme toutes les productions de Disney, il y a un côté enfant qui s'installe et malheureusement un univers plus mature aurait pu être mieux. Mais dans l'état, le film est quand même agréable et sympathique. Dommage de ne pas avoir de second épisode pour peut-être amélioré certains défauts.
Note : 6.5/10

mercredi 22 août 2012

Critique Battleship


BattleShip

Affiche française
Affiche américaine



















Hasbro n'en finit plus de faire de faire fructifier ses jeux sur grand écran, après la trilogie Transformers, voilà qu'arrive l'adaptation du jeu touché-coulé. Derrière ce projet qui se rapproche en de nombreux points de Transformers, on retrouve le très bon Peter Berg (Hancock, Le royaume). Le casting est constitué de notamment Taylor Kitsch (John Carter, X-men Origins), Liam Neeson (Choc des Titans, Le territoire des loups) et la première apparition au cinéma de la célèbre chanteuse Rihanna. Alors comment s'en tire cette adaptation cinématographique du jeu mondialement connu ?


L'histoire se passe dans l'océan Pacifique, au large des côtes d'Hawaï où l'US Navy a déployée ses troupes pour un exercice. On suit Alex Hopper qui se trouve à bord d'un de ses destroyers (navires de guerre) de l'armée américaine. Mais, pendant l'exercice, un groupe de météorites vient s'échouer non loin. Au point d'impact, une grande structure émerge de l'eau et Hopper va voir de quoi il s'agit. La structure émet un champ de force, coupant toutes transmissions entre l'intérieur et l'extérieur de cette bulle. De plus, 3 vaisseaux extraterrestres sont sortis de l'eau. Ils s'avèrent très dangereux pour les Navys. Ces extraterrestre viennent en fait envahir la Terre et Hopper va tout faire pour les en empêcher.


Les acteurs ne sont clairement pas venus jouer dans ce film pour sortir la prestation de leur vie et ça se voit. Le jeu est banal, sans conviction. Au niveau de l'histoire, c'est du vu et revu, vraiment rien de neuf à l'horizon. Les effets spéciaux sont plutôt sympa, ça ne décolle pas la rétine, mais c'est assez impressionnant pour divertir. J'ai notamment aimé le design des armures extraterrestres qui rendent bien, contrairement à eux-mêmes. Sinon pour le film dans sa globalité, il s'agit vraiment de vanter les mérites de la Navy. Il s'agit clairement d'un film pro-américain et encore plus que beaucoup de films dans le genre. C'est peut-être quelque chose de cool pour un américain, mais pour un français lambda, autant dire que la propagande pro-américaine c'est vite lassant. De plus le film est vraiment long, plutôt lent et donc relativement pénible à suivre. Autant dire qu'on ne sera divertie qu'à de rares moments qui sortent du lot, comme par exemple l'arrivée des vétérans sur un fond de AC/DC. D'ailleurs, les musiques sont vraiment excellentes, on se retrouve avec une bande-son faite de rock américain qui rend bien avec le film.


En conclusion, il s'agit d'un film à peine divertissant, en tout cas bien moins qu'un Transformers qui a le mérite d'être plus impressionnant. Je dirais donc qu'il faut passer sont chemins ou le regarder si on s'ennuie vraiment beaucoup beaucoup...
Note : 4/10

lundi 20 août 2012

Critique Total Recall


Total Recall Mémoires Programmées

Affiche française
Affiche américaine



















22 ans après la première adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick par Paul Verhoeven, sort cette nouvelle version. Cette nouvelle lecture de la nouvelle est réalisée par Lens Wiseman (Underworld 2 et 4, Die Hard 4) et exit Schwarzy face à la caméra et bonjour à Colin Farrell (London Boulevard, Le rêve de Cassandre), Kate Beckinsale (Underworld), Jessica Biel (Next, Blade Trinity) et Bryan Cranston (John Carter, Contagion). En plus d'un casting XXL, le film bénéficie du double du budget du premier film. Mais cela veut-il dire que le film peut pour autant détrôner Total Recall de 90 qui est un véritable film culte ?


Douglas Quaid est un ouvrier qui travail dans une chaîne de production de policiers synthétiques. Il fait le même rêve toutes les nuits et il commence à penser qu'il passe à côté de quelque chose, qu'il pourrait faire autre chose de sa vie que d'avoir sa routine. Il décide d'aller à Rekall un jour, afin de se changer les idées. Mais une fois sur place, les techniciens de Rekall lui disent qu'il est un espion et qu'il ne devait pas l'être afin que le souvenir implanté n'interfère pas avec sa vraie vie. A partir de ce moment, il ne sait plus ce qu'il vit est réel ou juste un souvenir implanté par Rekall.


Colin Farrell endosse très bien le rôle de Douglas Quaid, tourmenté, mais en même temps très fort physiquement. Il est crédible pendant tout le film et c'est appréciable. Kate Beckinsale est convaincante en ex-femme espionne qui veut tuer Quaid et Jessica Biel campe bien son rôle de résistante. En général tous les acteurs sont bons dans ce film. Au niveau du scénario, la première moitié du film est juste excellente, on rentre vite dans cet univers futuriste post-apocalyptique très intéressant et fouillé. L'intrigue appuie fortement sur la question de si ce qui se passe est réel ou si c'est Rekall. Malheureusement pour le film, cette question est élucidée à la moitié du film et la seconde partie de l'intrigue est moins prenante et mise d'avantage sur l'action. Le film est visuellement impressionnant, on assiste plus à un futur type Blade Runner que celui qu'on pouvait voir dans le film de 90. L'action est toujours lisible et fluide ce qui est agréable. Petit défaut, les effets de lumière à outrance sur l'écran (trainée des néons qui éblouissent souvent) et aussi la première scène impossible à regarder pour un épileptique (et pour ceux qui ne le sont pas, vous le deviendrez après l'avoir vu). Ensuite, les musiques de la première partie, avec des musiques dubstep colle bien à l'univers futuriste et survitaminé du film. Malheureusement on ne retrouve pas cette folie musicale dans la deuxième partie plus banale à ce niveau. Dernier point, on retrouve de nombreux clins d'oeil sympathiques au film de 90 dans ce film, ce qui est appréciable pour les spectateurs ayant déjà vu le précédent.


En conclusion, la première partie est d'excellente qualité ce qui m'a vraiment surpris et si la deuxième était du même acabit, le film aurait vraiment pu être très bon. Mais cette seconde partie est plus standard et donc moins agréable. Malgré tout, il s'agit d'un bon film vraiment agréable à regarder.
Note : 7/10

jeudi 16 août 2012

Critique Tucker & Dale


Tucker & Dale Fightent le Mal

Affiche française
Affiche américaine
Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui on s'attaque à un film qui n'a pas beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie le 1er février 2012. Première réalisation de Eli Craig, Tucker & Dale se démarque par un casting d'inconnus. En tête d'affiche on retrouve quand même Tyler Labine (La Planète des Singes les Origines) et Alan Tudyk (Transformers 3). Mis à part ces deux là, les autres jouent dans leur premier film. Le film aurait pu ne pas voir le jour, car de nombreuses boites de productions y voyaient un bon film, mais un risque trop gros pour eux. Heureusement pour l'équipe du film, un financement a pu être trouvé et le film voit donc le jour. Que vaut donc ce film au titre totalement mauvais (merci la VF) ?


L'histoire se passe en Virginie. Un groupe de jeunes décident de passer leurs vacances à faire du camping dans une forêt. Sur la route, ils rencontrent Tucker et Dale, deux bouseux qui semblent louches. Le film alterne les points de vues entre les jeunes qui trouvent Tucker et Dale terrifiants et ces derniers qui viennent d'acheter une maison dans les bois et qui veulent la retaper. Un soir, les jeunes vont se baigner dans un lac. Une des filles du groupe monte sur un rocher et glisse. Elle se cogne la tête et va se noyer. Tucker et Dale étaient en train de pécher pas loin et vont la sauver. Or, les jeunes croient à l'enlèvement de leur amie et décident donc d'aller la sauver des deux tueurs...


Tucker & Dale est donc une parodie des films d'horreurs/slashers. On retrouve donc tous les éléments essentiels du genre : le groupe de jeunes, les mecs qui se la pète et les belles filles sans cerveau. On a aussi le droit à une bonne dose d'hémoglobine. Le film reprend tous les clichés du genre et les détournes habilement. On retrouvera donc tous au moins une scène déjà vu dans un slasher, pour peux qu'on en ai déjà vu un, dans ce film. Le film est efficace car amusant, son point fort et l'alternance des points de vues entre les jeunes qui voient en Tucker et Dale les parfaits monstres sanguinaires et ces derniers ne comprenant pas la situation et voulant aider les jeunes. Le jeu des acteurs ne fera pas date, même si le duo Tucker/Dale fonctionne bien, on est bien en deçà d'un Simon Pegg/Nick Frost (Shaun of the Dead, Hot Fuzz). Le film reprend les musiques du genre et un traitement d'image proche des slashers. Mais malheureusement, malgré pas mal de bons points, le film s'éternise un peu sur la fin. Et surtout quand on est un amateur des films du genre on devine aisément la fin (pas besoin d'être un génie je pense) et le film fait long sur la fin (alors qu'il ne dure qu'1h20). Même si tous les gags sont efficaces, on tourne vite en rond et le spectateur commence à être lassé de cette situation. Dommage que le film ne se renouvelle pas plus.


En conclusion, le film reste agréable à regarder et augure de bonnes choses pour la suite des aventures de ce jeune réalisateur. Malheureusement le film se veut vite lassant malgré quelques bonnes idées dans les gags. Dommage, car il aurait pu s'imposer comme une référence dans le genre comme Shaun of the Dead, car le postulat de base est vraiment excellente. Film vite vu, vite oublié.
Note : 6/10

lundi 13 août 2012

Critique Mission Impossible 4


Mission Impossible : Protocole Fantôme

Affiche américaine
Affiche française



















4ème opus d'une série fort populaire, ce nouveau Mission Impossible sort 5 ans après l'épisode précédent. A la réalisation, Brad Bird (Les Indestructibles, Ratatouille) reprend le flambeau après JJ Abrams, Brian De Palma et John Woo. Première réalisation autre que de l'animation pour Brad Bird, on peut donc se demander s'il arrivera à relever le challenge. Pour ce qui est du casting, on retrouve, sans grande surprise, un Tom Cruise (Mission Impossible, Top Gun) vieillissant. Des petits nouveaux viennent l'aider dans sa tâche de sauvetage du monde comme Simon Pegg (Shaun of the Dead, Hot Fuzz), Jeremy Renner (Avengers) et Paula Patton (Mirrors, Déjà Vu). Le film à un budget très important, mais cela en fait-il une réussite pour autant ?


Ethan Hunt est libéré de prison par les agents Dunn (Simon Pegg) et Carter (Paula Patton). Suite à quoi il a pour mission d'aller chercher des codes de lancement pour des missiles nucléaires au Kremlin. Or, il s'avère qu'ils ont été devancés par d'autres personnes qui leur on tendu un piège. Le Kremlin est parsemé d'explosifs et est partiellement détruit. Les russes croient donc à une déclaration de guerre de la part des américains. Le président de Mission Impossible met en place le protocole fantôme ce qui coupe tout renfort et ressource disponible pour Ethan Hunt. Il va donc essayer de prouver que ce n'est pas lui et son équipe qui ont détruit le Kremlin et volé les codes.


Les acteurs sont corrects dans ce film, mais ce n'est pas du grand art non plus. Mention spéciale à Simon Pegg qui est excellent ici comme à son habitude. Tom Cruise est vieillissant, mais en impose encore et réalisant lui-même la plupart de ses cascades. En parlant de cascades, le film est très explosif un peu à l'image des Indestructibles. Le film se veut divertissant en enchaînant les prouesses visuelles et les destinations variées (de Moscou à Dubai). On retiendra quand même quelques scènes originales, comme le coup du panneau dans le couloir. Le scénario est très prévisible et pas original pour un sou, on voit la fin arriver à des kilomètres. Mais le film est plombé, d'après moi, par trop d'incohérences et de choses totalement irréalisables (le coup des gants, pour ne citer que lui). Le film est trop long et veut toujours en faire plus ce qui devient vite lassant, avec un "combat final" inutilement prolongé je trouve. Au niveau de musiques, on retrouve le thème mythique de la série remixé à toutes les sauces et ressortie tout le long du film ce qui est vite pénible. Malgré tous ses défauts, le film arrive à rester divertissant, notamment à certains moments où le film se veut plus spectaculaire.


En conclusion, ce film ne restera pas dans les mémoires d'après moi. Ce Mission Impossible 4 est en fait d'une banalité totale. Les gros moyens mis à disposition sont juste là pour en mettre plein la vue, mais ça ne fait pas un bon film et ils auraient dû investir dans un bon scénariste et un compositeur. (Pas) vite vu, mais très vite oublié.
Note : 5/10

samedi 11 août 2012

Critique The Amazing Spider-Man


The Amazing Spider Man

Affiche française
Affiche américaine



















10 ans après le premier Spider Man de Sam Raimi et seulement 4 ans après le 3ème épisode, un reboot fait déjà sont apparitions sur nos écrans. Pourquoi un timing si serré ? Simplement pour ne pas perdre les droits de la boite de production sur la marque « Spider-Man », dont le contrat les oblige à sortir un film au moins tous les 5ans sous peine de ne plus pouvoir en faire de film. Comme le projet de Raimi prenait du temps, les studios ne pouvaient plus attendre et confier le projet de ce reboot à Marc Webb ( (500) jours ensemble). Le réalisateur n'est pas le seul à changer, toute l'équipe est bouleversée. Exit Tobey Maguire et Kirsten Dunst, on a ici le droit à Andrew Garfield (Social Network, Boy A) et Emma Stone (Bienvenue à Zombieland) notamment. Pour faire passer la pilule, le film est annoncé différemment, comme plus fidèle aux comics et plus sombre que l'original de Raimi, mais qu'en est-il réellement ?


Peter Parker est, lorsqu'il est encore enfant, confié à sa tante May et son oncle Ben par ses parents. On le retrouve ensuite au lycée où il est photographe pour les clubs scolaires, mais très peu populaire et brutalisé par Flash Thompson. Il est secrètement amoureux de Gwen Stecy, mais est trop timide pour aller la voir. Un jour, il retrouve une mallette de son père qui va le mener à rencontrer le Dr Connors qui est un ancien collègue de son père. Ce dernier essaye de croiser les gènes de différentes espèces afin d'en tirer le meilleur de chacune, comme la capacité de régénération. Peter, curieux, va se retrouver dans une salle remplie d'araignées tisseuses, dont l'une va le piquer. Cette morsure va le rendre plus fort, plus rapide, plus intelligent et plus... collant. Grâce à la morsure, il gagne en confiance en lui et va sortir avec Gwen et d'aller aider le Dr Connors à résoudre l'équation sur laquelle il travaillait avec son père et donc pouvoir croiser les gènes des espèces. Un soir, Ben se fait tuer et Peter décide d'utiliser ses nouvelles capacités pour retrouver celui qui a fait ça et se découvre des idéaux de justicier alors que dans le même temps, le Dr décide de tester le produit de régénération sur lui-même car il lui manque un bras, mais les choses ne se déroulent pas comme prévu...


Andrew Garfield et Emma Stone sont très bons ici et plutôt crédibles. Malheureusement, Andrew est moins fait pour le rôle que Tobey Maguire qui faisait plus geek intello et timide que lui qui fait quand même plus mec branché. Dans le film cet aspect là est plutôt raté, Peter ne semblant pas très intelligent (au fond de la classe et n'écoute pas les cours) et sa seule marque d'ingéniosité est son mécanisme de fermeture de porte. Le film se veut plus sombre et réaliste (c'est la mode en ce moment) et donc Spidey ne tisse pas lui-même ses toiles, mais à des lanceurs au niveau des poignets. En soit ça ne change pas grand-chose, on aurait pu plus insister dessus (même si c'est utilisé dans le combat final, mais que ça n'a pas de conséquence). Le scénario est plutôt sympathique quoique remplie de choses obscures et pas forcement justifiées et parfois aberrantes. Au-delà de ça, le rythme est parfois un peu lent et pour cause, le réalisateur s'attache plus aux sentiments de ses personnages plutôt qu'aux scènes de voltiges ou de combats. Alors certes, c'est bien développé et on s'intéresse aux ressentis du héros même si encore une fois, des passages semblent bâclés je trouve. Les scènes d'actions sont agréables quoique trop peu nombreuses (3 combats notables je dirais) et les scènes de voltiges fluides et agréables à regarder notamment les passages en vue subjective que je trouve vraiment réussis et qui, moi, me laisse rêveur (pourquoi pas voir un jour un film spider man totalement filmé en vue subjective) car on a vraiment l'impression d'y être et de voler d'immeubles en immeubles. Je trouve le costume vraiment réussi, plus que celui de Raimi, il fait plus moderne, mais il s'agit d'un avis totalement subjectif. Ensuite, parlons du némésis de l'araignée dans ce film, le Lézard. Autant je suis totalement fan du personnage à la base (celui des dessins-animés qui ont alimentés mon enfance) autant celui du film ne m'a pas vraiment plus pour une seule et bonne raison : SA TETE ! Mon dieu c'est quoi ce visage complètement raté, pourquoi lui laisser un visage presque humain alors qu'il devrait avoir la mâchoire proéminente tel un vrai reptile. Mis à part ce détail, il est réussi, il est physiquement imposant et très bien fait. Enfin, la 3D est très agréable et bien utilisée ici avec de nombreux objets venant vers le spectateur. Il s'agit du film le plus long que j'ai vu en 3D et je dois dire que sur la fin, un léger flou s'installe sur le second plan, mais rien de bien grave.


En conclusion, il s'agit d'un film acceptable, mais qui ne transcende pas le genre. Il se révèle distrayant, mais quelques fois trop long. Son principal défaut est d'autre sortie si vite après la trilogie de Raimi qui est meilleure en tout point à ce film. J'attends une suite avec une pointe de curiosité pour voir ce qu'ils peuvent en faire, surement quelque chose de pas mal. A suivre.
Note : 6.5/10

PS : Comparaison des lézards pour que vous compreniez ma déception : 

jeudi 9 août 2012

Critique Voyage au Centre de la Terre 2


Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Ile Mystérieuse

Affiche française
Affiche américaine



















Après un Voyage au Centre de la Terre qui a plutôt bien marché en 2008, le studio à l'origine de ce film décide donc d'en faire un second. On fait en partie table rase du passé, on change tout (ou presque) pour ce nouveau film : le réalisateur change, on passe de Eric Brevig à Brad Peyton (Comme Chiens et Chats 2). Avec le passage à la trappe de Eric Brevig, Brendan Fraser, rôle principal du précédent, ne veut pas jouer dans ce second opus. De ce fait, le casting change et c'est Dawyne The Rock Johnson (Very Bad Cops, Fast and Furious 5) qui prend le rôle principal, Josh Hutcherson garde son rôle (Hunger Games). Des petits nouveaux viennent rejoindre le casting comme Micheal Caine (Batman, Le Prestige) ou Vanessa Hudgens (Sucker Punch). Avec un budget doublé par rapport au précédent, le film vaut-il plus le coup ?


Sean Anderson reçoit un message codé qui parle d'une île. Les coordonnées trouvées, il demande à Hank, son beau-père, s'ils peuvent y aller. Son père accepte et ils partent en voyage. Ils vont au Pacifique Sud où ils trouvent un homme, Galbato et sa fille Kailani qui acceptent de les emmener aux coordonnées maudites d'où personne ne revient d'après eux. Suite au crash de leur hélicoptère, ils se retrouvent sur l'île mystérieuse décrite par Jules Verne où Sean espère retrouver son grand-père.


La scène d'ouverture du film laisse imaginer qu'il ne sera peut-être pas si mauvais qu'on pouvait l'imaginer, mais en fait il n'en est rien. Les acteurs ne proposent rien d'exceptionnel, si ce n'est Luis Guzman (Galbato dans le film) qui semble habité d'une folie et d'une bêtise incroyable. La scène, normalement pleine d'émotion, où il essaye de soulever une pépite d'or de plusieurs tonnes pour sa fille en devient juste risible devant tant de connerie de sa part. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, sa prestation est un point fort pour le film, car il empêche l'ennui de s'installer. On notera certains plans, malgré les effets numériques pas toujours magnifiques, qui sont pas mal. Même si dans l'ensemble je trouve que les effets spéciaux sont quand même assez mal intégrés et pas superbes. Le film qui se veut divertissant devient vite long et pénible malgré une durée réduite (1h25) à cause du scénario inintéressant et des dialogues au ras des pâquerettes. Les musiques ne sont pas épiques ou entrainantes comme ce genre de film le voudrait. Deux points positifs notables, la plastique de Vanessa Hudgens qui est quand même de meilleure qualité que les effets spéciaux et la séquence des pectoraux de The Rock juste culte tellement elle est improbable et inutile.


En résumé, ce film est à éviter si ce n'est pour la séquence décrite ci-dessus. Rien ne le sauve, que ce soit les acteurs ou les effets spéciaux. Je n'ai pas vu le premier, mais au vu des critiques je pense qu'il vaut mieux regarder le premier opus plutôt que celui-ci qui vraiment ne justifie pas son budget.
Note : 3/10