dimanche 30 septembre 2012

Critique Iron Sky


Iron Sky























Première réalisation du très atypique Tim Vuorensola, Iron Sky se dévoile enfin au grand jour après son annonce en 2007. La mise en marche du film aura été longue, car Tim se retrouve vite à court de moyen et est obligé de faire appel aux spectateurs potentiels de faire des dons pour pouvoir terminer sont long-métrage. C'est un véritable plébiscite, il regroupe pas moins de 900 000€ supplémentaires, malgré un synopsis résolument fou et qui fait penser à une bonne série Z, le public semble avoir confiance en ce réalisateur. Pour le casting, que des inconnus qui ont eu de petits rôles dans quelques films plus ou moins connus, comme Julia Dietze, Götz Otto (le prochain Asterix) et Udo Kier (Mélancholia). Que vaut cet ovni cinématographique ?


En 1945, les nazis n'ont pas tous disparus et nombre d'entre eux se sont réfugiés sur la face cachée de la lune. Depuis ils s'y développent en toute sérénité. En 2018, la présidente des Etats-Unis décide d'envoyer James Washington sur la lune, qui est un mannequin noir, afin d'améliorer sa popularité lors des élections présidentielles. Sur place, James est kidnappé par les nazis. Il avait sur lui son smartphone et il s'agit d'une incroyable découverte pour les nazis, car ils peuvent faire marcher leur vaisseau mère grâce au pouvoir de calcul nettement supérieur du smartphone face à leur ordinateur totalement obsolète. Ils décident alors, avec cette nouvelle puissance, d'aller envahir la Terre pour y former le 4ème Reich.


Les acteurs, sans êtres oscarisables, on tous un jeu relativement correct ce qui est appréciable. Le scénario totalement loufoque, cache en fait un film qu'il faut prendre constamment au second degré. Mais le métrage ne s'enlise pas dans les blagues bas de gamme comme bon nombre de « parodies » mais au contraire profite de ça pour allégrement critiquer les gouvernements et la société. Donc le film est drôle, critique, mais en aucun cas lourd et c'est vraiment une belle réussite à ce niveau. Visuellement, on ne se rend pas compte que le film a eu un tout petit budget. La scène de combat spatiale s'avère très réussie visuellement (ce n'est pas Star Wars non plus). Le traitement visuel est particulier, sur la lune, le rendu est très noir et blanc et au contraire sur Terre toutes les couleurs semblent très vives. Je trouve ça très réussi et donne une véritable identité au film. On est bien au-dessus de nombre de film dans la même tranche de budget à ce niveau. Les musiques sont dans l'ensemble plutôt bonnes et colle bien avec ce qui se passe à l'image. Après le film a pour seule ambition d'être une série B totalement folle et pas si décérébrée que ça mais ça ne va pas plus loin. Il ne s'agit pas de grand cinéma, le scénario est somme toute convenue malgré une base très originale. De plus, il faut vraiment adhérer au délire du réalisateur sous peine de trouver le temps long. C'est dans le haut du panier des films du genre sans pour autant être un excellent film.


En conclusion Tim Vuorensola signe ici un premier film réussi. Visuellement, avec son budget, le film est une véritable performance mais malheureusement je pense que le film manque d'ambition et aurait pu se révéler encore meilleur. Il s'agit cependant d'un réalisateur à surveiller et qui peut donner de bonnes choses dans le futur, notamment le film Paris I'll Kill You où on le retrouvera aux côtés de Placo Plaza notamment.
Note : 5,5/10

dimanche 23 septembre 2012

Critique Safe


Safe

























Safe est la 6ème réalisation de Boaz Yakin (Le Plus Beau des Combats). On se retrouve avec un film à relativement petit budget (30millions de dollars) qui se paye le luxe d'avoir le très bankable Jason Statham (Expendables, Le Flingueur) en tête d'affiche et Robert John Burke (Limitless, L'Elite de Brooklyn) ainsi qu'une jeune trouvaille qu'est Catherine Chan. On est donc devant un film relativement modeste et sans marketing outrancier, alors quand est-il au final ?


Les Triades vont chercher une petite fille surdouée du nom de Mei pour qu'elle retienne une longue suite de chiffres. Il se trouve que la mafia russe veut aussi le code et comme la seule trace qu'il en reste est Mei, ils veulent l'enlever. Dans le même temps, la police, qui surveillent les gangs, se dit qu'il serait bon pour elle d'aussi trouver cette petite fille. Mei se retrouve donc en 3 « clans » qui la pourchassent. Dans le métro elle est sauvée par Luke Wright, ex policier, qui voyait là qu'une jeune fille en danger. Il décide ensuite de la protéger et de comprendre pourquoi tout le monde en veut à Mei et son code...


Pour les acteurs, la petite Catherine Chan joue correctement pour une première tête d'affiche surtout au vue de son âge. Qu'on l'aime ou pas, Jason Statham a la gueule de l'emploi. Son jeu reste plutôt minimaliste, mais question action il sait y faire. D'action, le film n'en manque pas. Le rythme est vraiment très bon et on ne s'ennuie pas une seule seconde et c'est bien ce qu'on demande à ce genre de film. Le scénario est plutôt original et permet de changer un peu des scénarios basiques vu et revu. On échappe tout de même pas au schéma classique du genre (héros en perdition, sauvé, décide de changer de vie et d'aider,...). La réalisation n'est pas incroyable, mais le montage a la pêche et met bien en valeur l'action. Les musiques se font discrètes et pas mémorables. Le film est assez efficace et il ne faut pas s'attendre à plus qu'un film d'action agrémenté d'un scénario pas trop mauvais ce qui est à noter. En somme il n'y a pas grand chose en plus à dire tellement le film est banal (mais efficace) et pas innovant.


En conclusion, il s'agit d'un film d'action comme on en voit des dizaines ces dernières années mais il se révèle plutôt efficace avec une bonne mise en scène et un scénario qui sort des sentiers battus. Il s'agit d'un film lambda pas désagréable à regarder.
Note : 6/10

dimanche 16 septembre 2012

Critique REC 3


REC 3 : Génésis























Le premier REC a été un succès plutôt innattendu, et un renouveau du cinéma d'horreur espagnol, et l'essai a été transformé avec un REC 2 qui a aussi reçu de très bonne critiques. C'est donc sans surprise qu'on voit débarquer un troisième opus de cette série au ciné. On retrouve toujours Paco Plaza derrière la caméra comme pour les précédents films. Les acteurs sont tous des inconnus Leticia Dolera, Diego Martín et Ismael Martínez. La volonté du réalisateur est de changer d'ambiance par rapport aux autres et il avait pour volonté de s'approcher d'un film « d'aventure ». Que vaut cette nouvelle approche de la franchise REC ?


Le jour du mariage de Koldo et Clara, certains invités se retrouvent rapidement changés en zombies et tentent de goûter à leur propre famille. Quelques invités, ainsi que Koldo et Clara arrivent à survivre face à la horde de zombie qui leur fait face. Malheureusement les nouveaux mariés sont séparés et leur dessein n'est autre que de se retrouver.


Les acteurs sont plutôt pas mauvais, notamment les zombies (oui oui, ce n'est pas facile à jouer quand même). Les réactions des survivants sont trop irréalistes pour êtres crédibles, comme la mariée qui n'a pas peur des zombies et le marié qui sacrifie tout le monde pour retrouver sa femme, même au péril de sa vie. Il s'agit d'un défaut récurrent des films du genre, d'avoir des protagonistes aux réactions totalement aux antipodes de ce qu'on ferait à leur place, mais cela reste un défaut. Ma plus grosse déception est le fait que la caméra à l'épaule dure le temps des 15premières minutes et après on dit adieu à se concept quand les premiers zombies pointent le bout de leur nez putréfié. C'est vraiment dommage, car il s'agit du principe de la série qui est abandonné ici. On se retrouve donc avec des plans de caméra banals. Au niveau de l'histoire, je n'ai pas vu les deux premiers, mais je ne vois pas trop ou le scénario veut en venir, il n'explique pas grand chose et comme il s'agit d'une préquelle il devrait annoncer les faits du premier REC. Mais le film pose des questions auxquelles il n'apporte pas de réponses. Il y a un côté comique dans les réactions des personnages avec la mariée qui au bout du 2ème zombie qu'elle voit n'a plus peur et fini même par les affronter sans crainte et je ne dirais rien sur la fin totalement bidesque je trouve. Le problème du film est qu'on ne sait pas comment le prendre, entre des REC très sérieux et celui-ci qui a visiblement envie de sortir des sentiers battus. Le constat est que le film ne réussis ni du côté film de zombie où ses prédécesseurs on fait mieux, ni du côté comique où on est bien loin d'un film comme Shaun of the Dead. En clair il s'agit d'un film de zombie on ne peut plus banal comme il en existe des centaines, qui a un côté comique sans le vouloir et qui n'est pas forcément agréable à regarder.


En conclusion, il s'agit d'un film de zombie bâclé qui utilise le nom de la série REC pour profiter de sa notoriété auprès du public sans apporter de plus value à la série en expliquant les origines de l'infection. Sans être horrible il n'invente rien et ne se démarque pas de la concurrence. Un film très moyen en somme.
Note : 4/10

lundi 10 septembre 2012

Critique Killer Joe


Killer Joe



Nouveau film du talentueux réalisateur William Friedkin (L'Excorciste), il s'agit de l'adaptation de la pièce éponyme écrite par Tracy Letts en 1991. Le casting est constitué du très en vue Matthew McConaughey (La Défense Lincoln, Magic Mike), Emile Hirsch (Into The Wild, The Darkest Hour), Juno Temple (The Dark Knight Rises) et Thomas Haden Church (John Carter, Spider Man 3). Le tournage aura duré seulement un petit mois, mais un tournage plus long fait-il un meilleur film ?


Chris a 22ans et son gagne pain est le deal de drogue. Mais un jour, il se retrouve avec 6000 dollars à rendre à quelqu'un de peu recommandable. Or ses parents divorcés ne peuvent rien pour lui avec d'un côté la mère droguée et de l'autre le père qui vit dans une caravane avec sa nouvelle femme et Dottie, la soeur de Chris. La seule solution qu'il trouve c'est d'engager Joe Cooper, policier le jour et tueur à gage la nuit pour qu'il tue sa mère qui a une assurance vie d'une valeur de 50000$. Seul problème du plan, Joe demande une avance de 25000 pour effectuer sa tâche. Or Chris et son père n'ont pas les moyens de faire une avance et utilise comme caution Dottie...


Comme à l'accoutumée on va commencer par un petit mot sur les acteurs. Ici chaque personnage est vraiment excellent. Mention spéciale à Matthew McConaughey qui a vraiment le vent en poupe et qui mérite son nouvel aura médiatique. Autant Emile Hirsch était vraiment mauvais dans The Darkest Hour, autant il fait ici une bonne prestation. Enfin, pour moi la révélation du film est Juno Temple qui a vraiment un personnage intéressant et qui le bonifie d'une excellente prestation. La base du scénario est vraiment très bonne et plus le film avance plus le scénario déroule et pousse ses personnages dans leurs derniers retranchements. La mise en scène de Friedkin fait ici des merveilles et chaque plan est vraiment beau grâce à notamment un éclairage vraiment parfait. Le rythme du film n'est pas mauvais même si j'ai décroché une fois dans une scène qui traînait un peu trop, mais rien de trop pénalisant tant le reste est intéressant. Le film est présenté comme un film très dérangeant par beaucoup et d'après moi c'est à moitié vrai. La scène du diner entre Joe et Dottie est selon moi la plus dérangeante, on retrouve ici toute l'ambiguïté du personnage de Joe et l'innocence de Dottie. La scène finale est censée être très dérangeante et dure à supporter, ça n'a pas été le cas pour moi et je l'ai trouvé presque... drôle. Les réactions des personnages sont poussées à l’extrême et le caractère "surréaliste" de la scène prête presque à rire (ceci n'est pas un reproche, et plutôt même un bon point avec une scène finale qui se démarque). La fin est surprenante et les rebondissements intéressants ce qui change de tous ces films dont on devine dès le début le fin mot de l'histoire. Pour moi un défaut du film est que l'on ne s'attache à aucun personnage. Ca peut être vu comme un bon point par certains, mais aucun personnage n'est totalement gentil ou méchant et de ce fait aucun personnage n'est attachant. Autre point positif : les musiques. Elles mettent parfaitement dans l'ambiance et accompagnent parfaitement ce qu'on voit à l'écran ce qui est toujours agréable.


En conclusion, le film est vraiment très bon même si pas exempt de défauts. L'histoire est notamment bien ficelée et les personnages magnifiquement écrits ce qui tient le spectateur en haleine. On regrettera malgré tout un petit truc en plus qui lui aurait permis d'être un excellent film.
Note : 8/10

lundi 3 septembre 2012

Critique The Revenant


The Revenant




















The Revenant est le premier film de D. Kerry Prior qui est ici l'homme à tout faire. On le retrouve donc à la réalisation, à l'écriture, à la production et aux effets spéciaux. Pour son film, il a choisit des acteurs peu connus comme têtes d'affiches qui sont David Anders (Dr House, Heroes) et Chris Wylde (inconnu au bataillon). Pour les quelques critiques qu'il a reçu, le film s'en tire avec les honneurs et même plus : beaucoup parle de futur film culte ou simplement du nouveau Shaun of the Dead. Alors le film est-il à la hauteur de sa réputation ?


Le film début en Irak où on suit 3 militaires dans un véhicule. Bart, le conducteur renverse un enfant en pleine nuit et décide d'arrêter la voiture. Il descend voir et il s'agissait en fait d'une embuscade dans laquelle il se fait tuer. Quelques mois plus tard sont corps est rapatrié à Los Angeles pour son enterrement. Dans la nuit, alors qu'il repose dans son cercueil, il se réveil et sort donc de sa tombe (pas encore rebouchée par chance). Voulant comprendre ce qu'il se passe, il va retrouver son meilleur ami Joey. Les deux amis essayent de trouver une explication logique à ce qu'il se passe. Au levé du soleil, Bart tombe comme mort. Ils se rendent alors vite compte que Bart ne se réveille que la nuit et a besoin de sang humain pour ne pas pourrir. De plus, comme il est immortel, ils décident de tuer des criminels pour aider la ville en plus d'assouvir le besoin de Bart.


J'ai trouvé le duo d'acteurs vraiment très bon et qui n'est pas sans rappeler un certain Pegg/Frost. L'alchimie est bonne entre les deux et le duo fonctionne très bien. Sur un plan purement visuel le film n'a rien d'exceptionnel, mais n'est pas mauvais pour autant, il est juste propre. Les musiques sont là pour rythmer le film, sans pour autant être magnifique. Ce n'est pas ça qui fait la force du film, mais bien le coeur de celui-ci : la qualité d'écriture que ce soit des dialogues ou même du scénario. On va commencer par ce dernier. Je trouve déjà le principe de base assez original, mais le film ne se repose pas sur ses lauriers et propose plusieurs rebondissements bien sentit. De plus, la fin est vraiment agréable et plutôt intéressante. Autant dire que les presque 2heures du film passent vite. Le film est relativement bien rythmé et les blagues fusent ce qui fait la lassitude n'a pas le temps de s'installer. L'humour n'est pas bas du front comme on peut s'y attendre au début en voyant le personnage de Joey, on n'échappe pas à quelques blagues en deçà des autres, mais dans l'ensemble le côté humoristique est très réussi. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas autant rigolé devant une parodie, la barre est bien plus haute que pour Tucker and Dale par exemple. Les blagues et les situations ne sont pas aussi sages que Shaun of the Dead par exemple, ici il a beaucoup de sang, des blagues racistes et des situations originales.


Je suis tombé sur ce film par hasard et c'est assez malheureux de voir qu'un aussi bon film ne soit pas assez médiatisé surtout qu'il a de bonnes critiques. On est devant une très bonne parodie qui aurait pu être meilleure avec un peu plus de folies dans la réalisation.
Note : 7/10