jeudi 28 juin 2012

Critique Le territoire des loups


Le territoire des loups



















Le territoire des loups est un film qui n'a pas beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie le 29 février dernier. Il s'agit pourtant du 6ème métrage de Joe Carnahan à qui l'on doit notamment Mise à Prix ou plus récemment le très bon L'Agence Tout Risque. Le territoire des loups est l'adaptation de Ghost Walker, une nouvelle de Ian Mackenzie Jeffers qui est d'ailleurs à l'origine du premier scénario pour le film. Joe Carnahan voulait Bradley Cooper comme acteur pour tenir le premier rôle, mais il refusa et il le proposa à Liam Neeson (Sans Identité, La colère des Titans,...) avec qui il avait travaillé sur L'Agence Tout Risque. Pour les autres acteurs, le réalisateur a choisis que des acteurs peu connus. Une des particularités du film est qu'il est tourné entièrement en extérieur en Colombie-Britannique. Un bon réalisateur et un excellent acteur suffisent-ils à rendre un film intéressant ?


L'histoire prend place en Alaska, loin de toute civilisation. On suit John Ottoway qui travaille pour une compagnie pétrolière où il est chargé de défendre les ouvriers des agressions des loups des environ. Un jour, il doit prendre un avion pour Anchorage avec des collègues. Au milieu du voyage, l'avion se crash. John se réveille au milieu de nulle part non loin du site du crash. Il part à la recherche de survivants. Il ne reste plus qu'une poignée de survivants. Ils se rendent vite compte qu'ils ne sont pas les bienvenues en ces lieux suite à une agression par des loups. John mène le groupe vers une forêt qu'il considère comme un endroit plus sûr pour eux. Mais les loups n'abandonnent pas pour autant et s'en suit une traque, quelques hommes contre une meute de loup féroce qui défend sa tanière qui ne doit pas être loin. Les survivants vont en apprendre plus sur eux mêmes, notamment John qui avait tenté de se suicider la veille et qui rêve d'une femme régulièrement...


On retrouve une fois de plus un excellent Liam Neeson qui livre ici une prestation plus qu'excellente de justesse. Les réactions de chaque survivant sont réalistes et tous les acteurs sont bons. Il s'agit déjà là d'un excellent point, le film n'en ai que plus réaliste. La scène du crash est de loin la plus réaliste que j'ai vu et la plus prenante (on est loin de Destination Finale ou Des serpents dans l'avion). Je trouve que les plans choisis sont vraiment magnifiques, les décors naturels y étant notamment pour beaucoup. Le réalisateur film ce qu'il faut quand il le faut, notamment lors des séquences calmes, car lorsque l'action se profile, on le sent plus fébrile et brouillons, dommage. J'ai trouvé les musiques vraiment excellentes, adaptées à la situation et toujours adéquates mais j'ai trouvé parfois les bruitages exagérés. Par exemple les bruits de loups lors de la nuit dans la forêt qui ne font pas vraiment réalistes. Mis à part cela, l'ambiance est vraiment excellente, les attaques des loups ne sont pas trop mises en avant et savamment dosées pour éviter qu'une lassitude ne s'installe. Le réalisateur préfère faire planer l'ombre de la menace sur les survivant pour maintenir que de mettre en scènes des attaques incessantes. De ce fait on se sent vraiment traqué et surveillé. Autre point négatif, le film est un peu long, certaines scènes sont interminables pour pas grand-chose et cassent un peu le rythme pourtant agréable du film. L'histoire se révèle aussi un peu prévisible malgré tout, c'est dommage. Point important à mentionner, le réalisateur à lui-même mentionner une seconde lecture du film, qui serait que chaque survivant serait une facette de la personnalité du héros qui serait en réalité un peu schizophrène. Je n'ai pas re-regardé le film dans cette optique mais j'avais déjà remarqué quelques détails se rattachant à cette hypothèse, à voir.


En conclusion, il s'agit là d'un bon survival dans des décors de toute beauté. Le héros à un charisme fou en la personne de Liam Neeson juste fantastique dans ce rôle. Le film aurait pu être très bon s'il n'était pas parsemé de scènes coupant le rythme et d'un scénario vu et revu dans son déroulemet et sa conclusion. Bonne pioche tout de même.
Note : 7.5/10

lundi 11 juin 2012

Critique Les Immortels


Les Immortels

Affiche française
Affiche américaine



















Le péplum mythologique est un genre qui a le vent en poupe depuis un certain 300. On a eu le droit à 300 donc, mais aussi à Le Choc des Titans et sa suite récemment et au milieu de ça on a Les Immortels. Le film est passé relativement inaperçu à sa sortie, malgré un budget très conséquent de 115 millions de dollars (pour comparaison, 300 c'est 70 millions de budget et Gladiator 103). A la baguette, on a Tarsem Singh qui en ai à sa troisième réalisation après The Cell et The Fall (moi non plus je ne connais pas). Henry Cavill incarne ici Thésée et obtient pour la première fois le rôle principal d'un film (connu pour son rôle dans les Tudors). La volonté de l'équipe du film était de ne pas prendre de « méga star » même si on retrouve le grand Mickey Rourke au casting. Après pêle-mêle on retrouve Freida Pinto (La Planète des Singes), John Hurt (Mélancholia), Luke Evans,... Première chose qu'on voit sur le dvd, presque plus gros que le titre, c'est « Par les producteurs de 300 » cela annonce la couleur et la confiance des studios en leur film. Laissons tout de même une chance au film et voyons ce qu'il vaut.


La Grèce est à feu et à sang, car le roi Hypérion rase chaque village qui se dresse sur son chemin. Son but est de réveiller les Titans pour tuer les dieux de l'Olympe et contrôler le monde. Un jour il attaque un village, un de plus pour lui, mais dans celui-ci vit Thésée. Sa mère est tuée sous ses yeux par le roi Hypérion en personne. Depuis cet instant il se jure de venger sa mère en tuant à son tour ce roi tyrannique et destructeur. Il est fait prisonnier et devient un esclave du roi. Un jour, il rencontre Phèdre, une oracle. Elle voit que lui seul pourra arrêter la guerre qui ravage la Grèce et l'aide à s'échapper du camps de prisonnier où il se trouve. Ils partent ensuite à la recherche de l'arc d'Epire pour vaincre le roi. S'en suit une grande guerre entre l'armée des « résistants » et l'armée d'Hypérion. Le roi réussi malgré tout à entrer dans la forteresse des résistants et va réveiller les Titans. Les dieux décident de s'en mêler quitte à périr... Je me suis renseigné et visiblement l'histoire ne suit pas la mythologie, ce n'est pas vraiment mon domaine, mais je crois que ça n'a plus ou moins pas grand chose à voir.


Ici, les acteurs ne sont pas mauvais je trouve. Henry Cavill est vraiment correct en Thésée et Mickey Rourke apporte son charisme à son personnage même si on se demande pourquoi un acteur de sa carrure vient faire dans ce genre de film.... Personnellement je ne trouve pas qu'on puisse critiquer le jeu des acteurs qui n'est ni bon ni mauvais, dans la norme. Ce qui fâche plutôt ici c'est le goût de réchauffer qu'on a en regardant le film : les scènes d'action horizontales au ralenti en mode 300, l'ambiance visuelle qui se rapproche de 300 avec ses tons ocre,... Alors, oui c'était annoncé, « par les producteurs de 300 » mais ils étaient obligés de vouloir nous ressortir un produit qui s'en rapproche quand même pas mal par certains aspects, mais qui ne lui arrive jamais à la cheville ? 300 était visuellement incroyable je trouve, alors que lui (quelques plans mis à part) reste quand même relativement moche. Mon dieu, tous ces décors en carton-pâte horribles ! Et alors ne parlons pas des dieux de la mythologie qui se rapprochent plus ici des power rangers. Les costumes sont absolument catastrophiques tout le long du film. Le roi Hypérion à un casque en forme de scarabée, mais pourquoi ? Ca lui donne un air de samouraï un peu, mais surtout l'air con. Bref rien qu'avec ça le film perd toute sa crédibilité. Ensuite, c'est quoi ces Titans ? Quand on évoque Titan, on s'attend à des humains immenses, puissants,... Là on se retrouve avec des zombies de taille normale plutôt faibles. C'est quoi ça ? Tout sauf un Titan. Sinon je n'ai rien remarqué de spécial au niveau des musiques, donc rien d'exceptionnel mais rien d'affreux non plus.


En conclusion le film accumule trop de défauts pour être agréable. C'est un sous-300 fait en carton. Le film ferait presque cheap en fait. Autre détail dommageable, la mythologie n'est pas respectée alors que cela aurait pu être un point intéressant pour la culture du spectateur. Je peux donc que vous conseiller d'éviter ce film qui n'est pas à la hauteur.
Note : 4/10

vendredi 8 juin 2012

Critique Je suis une légende


Je suis une légende

Affiche française
Affiche américaine



















Je suis une légende est la deuxième pellicule réalisée par Francis Lawrence (après Constantine et qui a depuis réalisé De l'eau pour les éléphants). Sortie en 2007, cette adaptation du roman du même nom paru en 1954 est dans les cartons de la Warner depuis 90. Le film aurait pu voir le jour en 97, avec derrière la caméra un certain Ridley Scott et en tête d'affiche Arnold Schwarzenegger. Le budget du film demandé par Scott étant astronomique le film dû être annulé. En 2002 c'est Michael Bay qui s'y colle et qui cette fois concocte un scénario qui ne plaît pas à la Warner. Et c'est enfin en 2005 que, finalement, l'équipe définitive du film est trouvée. Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité mais, Je suis une légende détient le record de la scène la plus chère tournée à New-York avec son flash-back. Pour ce film, on retrouve le très bankable Will Smith, ainsi qu'Abbey qui est le berger allemand de ce dernier dans le film. D'ailleurs il s'agit du même chien qui tourne toutes les scènes du film, à l'exception d'une seule, ce qui est quand même relativement rare. Après une mise en route compliquée pour cette adaptation, la qualité arrive-t-elle à suivre malgré tout ?


Je suis une légende commence avec des journaux télévisés annonçant la découverte d'un médicament stoppant tous les cancers. Il est donc vite commercialisé et utilisé par la population. Hors il se trouve qu'en fait ce médicament n'est pas si parfait que ça, car il provoque une épidémie, les gens meurent. On fait ensuite la connaissance de Robert Neville, qui vit dans un New-York déserté par la population qui est morte ou qui s'est enfuie. Lui reste là afin de trouver un remède à cette contamination. Pourquoi prendre le risque de rester ? Car il s'avère que lui, comme certaines personnes sans doute, est immunisé face à cette maladie. Il n'est pas totalement seul, il est accompagné de son chien que sa fille (qui est d'ailleurs interprétée par sa vraie fille) lui a donné avant son départ. Pourquoi chercher un remède si tout le monde semble mort ? Parce que le virus ne tue pas vraiment, il transforme les personnes en « Infectés » vivant la nuit, très agressifs et brûlants au soleil (dans le roman il s'agit de vampires). Le jour on le suit donc à la recherche de nourriture dans ce New-York où la nature a repris ses droits, ou simplement en passant le temps (par exemple du golf sur l'aile d'un avion de chasse sur un porte avion). La nuit, il se cloître chez lui, en fermant les volets, effaçant les traces devant chez lui, afin de ne pas être trouvé par les Infectés. Parallèlement à ça, il envoie tous les jours à midi un message à l'intention d'hypothétiques survivants en leur donnant rendez-vous. Tout « aller bien » (toute proportion gardée) jusqu'au jour où il découvre un Infecté qui semble plus évolué que les autres et qui lui en veut personnellement...


La prestation de Will Smith est excellente, on ressent bien sa solitude, lorsqu'il parle avec des mannequins ou simplement avec son chien. D'ailleurs parlons de ce dernier qui pour moi est aussi un excellent acteur, on s'attache encore plus à lui qu'à Will Smith. Visuellement je trouve vraiment le film très réussi, même encore aujourd'hui (parce qu'il a quand même 5ans). New-York envahit par la nature est superbement fait. Chaque plan accentu encore cette sensation de solitude lorsqu'on voit nos 2héros se promener seuls au milieu de cette ville qui accueille habituellement des millions de personnes. Le scénario est simple mais relativement efficace. On retrouve tout dans ce film, de l'action, de la tension, de l'émotion,... Il restera un de mes films préférés parce que je trouve que tout est réussi. On se prend vraiment au jeu, on rentre vite dans le film. Les Infectés sont faits en images de synthèse, mais ne font pas tâche. Le film n'est pas une adaptation fidèle au livre, l'histoire se déroule à New-York à la place de Los Angeles et la fin est différente apparemment, les scénaristes on donc pris des libertés pour rendre la chose plus « hollywoodienne ». Enfin, au niveau des musiques on retrouve pas mal de Bob Marley qui est le chanteur fétiche du héros et des musiques bien adaptées à la situation, mais rien d'inoubliable en somme.


En conclusion je pense que le film est à voir rien que pour son ambiance pesante de solitude au début et plus de « survival » par la suite. Pour moi ce film à ce petit plus qui lui donne un charme et qui en fera un film que je n'oublierais pas de si tôt. Tout est parfait, que ce soit les acteurs, les plans de caméra ou le visuel. Seul léger bémol, scénario qui reste relativement classique. Mis à part ça, il s'agit là d'un excellent film qu'on doit voir ne serait-ce que pour cette ambiance de solitude bien retranscrite.
Note : 7.5/10