vendredi 8 juin 2012

Critique Je suis une légende


Je suis une légende

Affiche française
Affiche américaine



















Je suis une légende est la deuxième pellicule réalisée par Francis Lawrence (après Constantine et qui a depuis réalisé De l'eau pour les éléphants). Sortie en 2007, cette adaptation du roman du même nom paru en 1954 est dans les cartons de la Warner depuis 90. Le film aurait pu voir le jour en 97, avec derrière la caméra un certain Ridley Scott et en tête d'affiche Arnold Schwarzenegger. Le budget du film demandé par Scott étant astronomique le film dû être annulé. En 2002 c'est Michael Bay qui s'y colle et qui cette fois concocte un scénario qui ne plaît pas à la Warner. Et c'est enfin en 2005 que, finalement, l'équipe définitive du film est trouvée. Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité mais, Je suis une légende détient le record de la scène la plus chère tournée à New-York avec son flash-back. Pour ce film, on retrouve le très bankable Will Smith, ainsi qu'Abbey qui est le berger allemand de ce dernier dans le film. D'ailleurs il s'agit du même chien qui tourne toutes les scènes du film, à l'exception d'une seule, ce qui est quand même relativement rare. Après une mise en route compliquée pour cette adaptation, la qualité arrive-t-elle à suivre malgré tout ?


Je suis une légende commence avec des journaux télévisés annonçant la découverte d'un médicament stoppant tous les cancers. Il est donc vite commercialisé et utilisé par la population. Hors il se trouve qu'en fait ce médicament n'est pas si parfait que ça, car il provoque une épidémie, les gens meurent. On fait ensuite la connaissance de Robert Neville, qui vit dans un New-York déserté par la population qui est morte ou qui s'est enfuie. Lui reste là afin de trouver un remède à cette contamination. Pourquoi prendre le risque de rester ? Car il s'avère que lui, comme certaines personnes sans doute, est immunisé face à cette maladie. Il n'est pas totalement seul, il est accompagné de son chien que sa fille (qui est d'ailleurs interprétée par sa vraie fille) lui a donné avant son départ. Pourquoi chercher un remède si tout le monde semble mort ? Parce que le virus ne tue pas vraiment, il transforme les personnes en « Infectés » vivant la nuit, très agressifs et brûlants au soleil (dans le roman il s'agit de vampires). Le jour on le suit donc à la recherche de nourriture dans ce New-York où la nature a repris ses droits, ou simplement en passant le temps (par exemple du golf sur l'aile d'un avion de chasse sur un porte avion). La nuit, il se cloître chez lui, en fermant les volets, effaçant les traces devant chez lui, afin de ne pas être trouvé par les Infectés. Parallèlement à ça, il envoie tous les jours à midi un message à l'intention d'hypothétiques survivants en leur donnant rendez-vous. Tout « aller bien » (toute proportion gardée) jusqu'au jour où il découvre un Infecté qui semble plus évolué que les autres et qui lui en veut personnellement...


La prestation de Will Smith est excellente, on ressent bien sa solitude, lorsqu'il parle avec des mannequins ou simplement avec son chien. D'ailleurs parlons de ce dernier qui pour moi est aussi un excellent acteur, on s'attache encore plus à lui qu'à Will Smith. Visuellement je trouve vraiment le film très réussi, même encore aujourd'hui (parce qu'il a quand même 5ans). New-York envahit par la nature est superbement fait. Chaque plan accentu encore cette sensation de solitude lorsqu'on voit nos 2héros se promener seuls au milieu de cette ville qui accueille habituellement des millions de personnes. Le scénario est simple mais relativement efficace. On retrouve tout dans ce film, de l'action, de la tension, de l'émotion,... Il restera un de mes films préférés parce que je trouve que tout est réussi. On se prend vraiment au jeu, on rentre vite dans le film. Les Infectés sont faits en images de synthèse, mais ne font pas tâche. Le film n'est pas une adaptation fidèle au livre, l'histoire se déroule à New-York à la place de Los Angeles et la fin est différente apparemment, les scénaristes on donc pris des libertés pour rendre la chose plus « hollywoodienne ». Enfin, au niveau des musiques on retrouve pas mal de Bob Marley qui est le chanteur fétiche du héros et des musiques bien adaptées à la situation, mais rien d'inoubliable en somme.


En conclusion je pense que le film est à voir rien que pour son ambiance pesante de solitude au début et plus de « survival » par la suite. Pour moi ce film à ce petit plus qui lui donne un charme et qui en fera un film que je n'oublierais pas de si tôt. Tout est parfait, que ce soit les acteurs, les plans de caméra ou le visuel. Seul léger bémol, scénario qui reste relativement classique. Mis à part ça, il s'agit là d'un excellent film qu'on doit voir ne serait-ce que pour cette ambiance de solitude bien retranscrite.
Note : 7.5/10

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