dimanche 28 octobre 2012

Critique Magic Mike


Magic Mike























Magic Mike est un pari osé, faire un film sur un sujet très peu traité au cinéma, à savoir les stripteaseurs. Ce projet est confié à un réalisateur de renom qu'est Steven Soderbergh (Ocean's eleven, Che) qui a assurément une lourde tâche, de rendre ce thème peu vendeur en un film réussit. Et qui de mieux pour incarner le principal qu'un ex-strip teaseur qui répond au nom de Channing Tatum (21 Jump Street, Sexy Dance 2). C'est Channing Tatum et Steven Soderbergh qui ont initié le projet ensemble en commençant l'écriture du scénario tous les deux avant de se faire aider par des scénaristes. Le reste du casting n'est pas en reste avec de nombreux acteurs célèbres du petit écran mais aussi des stars comme Matthew McConaughey (Killer Joe, La défense Lincoln) ou Alex Pettyfer (Numéro 4, Time Out). Comment est le film au final ?


Mike est un trentenaire à plusieurs facettes, il est maçon et entrepreneur la journée (il veut monter un commerce de meubles fait mains) et strip teaseur la nuit. Sur un chantier, Adam, un petit nouveau un peu rebelle. Un soir, alors que Mike va en boite « chasser » des clientes potentielles pour le strip club il croise Adam qui lui demande de l'aider à rentrer. Sans le savoir Adam va aider Mike en tapant dans l'oeil de plusieurs étudiantes et en les ramenant au strip club. Là-bas, Dallas, le patron, dit que Adam pourra servir d'accessoiriste en donnant les accessoires aux autres avant leur show. Au cours de la soirée, il manque un spectacle et Mike pousse Adam sur la scène et il surprend tout le monde en faisant fureur auprès de la gente féminine. Mike décide de le prendre sous son aile et de le surveiller pendant qu'il intègre ce nouveau monde en devenant The Kid. Mais la soeur de ce dernier ne voit pas la nouvelle activité de son frère d'un bon oeil...


Tous les acteurs sont très bons ici, avec un Channing Tatum qui ici est très bon contrairement à Sexy Dance 2 par exemple. Matthew McConaughey me surprend une fois de plus en incarnant Dallas, l'acteur prend plaisir à jouer et ça se ressent. Le scénario est malheureusement très prévisible ce qui est dommage quand on sait que c'est le seul vrai défaut du film. Visuellement, le film est très réussi. En extérieur, Soderberg applique un filtre jaune très prononcé, qui ne plaira surement pas à tout le monde, mais donne une identité à son film. Au contraire, dans le club de striptease, aucun filtre et ce dans le but que les couleurs ressortent et que ça contraste avec les autres plans. Le club venons-en, il s'agit d'une partie non négligeable du film. On voit au moins un show en solo pour chacun des stripteaseurs ainsi que de nombreux show en groupe. Et les danses sont très bien chorégraphiées et filmées, on prend plaisir à les regarder, plus que les films de danse je trouve. De plus, les musiques sont toutes excellentes et colles parfaitement au film. Les dialogues sont bien écrits, jamais niais, souvent drôles (notamment pour Matthew McConaughey) et c'est un vrai plaisir en VO.


En conclusion il s'agit d'un excellent film servi par de très bon acteurs. La photographie, les dialogues, la musique et les chorégraphies, tout est au top. Malheureusement le film déçoit au niveau de son scénario qui est trop prévisible ce qui l'empêche d'être un excellent film. Il reste quand même un très bon film de cette année.
Note : 7,5/10

PS : Une suite serait envisagée comme un road movie, bien entendu sans Soderberg derrière la caméra. En somme un film que je ne souhaite jamais voir débarquer sur nos écrans.

dimanche 21 octobre 2012

Critique Madagascar 3


Madagascar 3



Madagascar est un autre dessin-animé qui rencontre un très grand succès auprès du public dans le monde. Après un premier épisode plus que rentable, et un second qui l'est moins, mais qui reste une réussite financière voilà que débarque, sans surprise, un troisième opus des aventures de nos animaux de zoo préférés (ou pas). Aux commandes on retrouve Eric Darnell et Tom McGrath qui sont les créateurs de la série, et un troisième réalisateur vient s'ajouter à la bande : Conrad Vernon (Shrek 4, Le Chat Potté, Kung Fu Panda 2). Au niveau de la distribution, on retrouve les acteurs qui prêtent leurs voix aux personnages de la série depuis le début comme Ben Stiller, Chris Rock, David Schwimmer et Jada Pinkett. Que vaut alors ce 3ème épisode ?


Après s'être retrouvé en Afrique lors du 2nd film, Alex et toute sa bande commencent à s'ennuyer malgré leur liberté dans la savane. Les pingouins sont partis à Monté Carlo, à l'aide d'un avion de leur conception, pour pouvoir jouer dans les casinos. Les 4 animaux décident de les rejoindre (à la nage depuis l'Afrique, oui oui) pour leur demander de les ramener à New-York. Sur place, ils sont repérés par les autorités et Chantal Dubois, spécialisée dans la chasse des animaux, est appelée pour traquer le lion et sa bande. Ces derniers vont être recueillis par des animaux d'un cirque pour traverser l'Europe et aller ensuite à New-York.


Rien à dire au niveau des doublages français qui sont toujours de bonne qualité, mention spéciale au roi lémurien que je trouve vraiment excellent. Mais malheureusement dans les nombreux nouveaux animaux qui sont intégrés avec le cirque on en retrouve des très énervants comme Stefano l'otarie plutôt chiant et Vitaly tout aussi chiant. Je critique le doublage, mais l'intérêt de ces personnages va de pair avec la qualité du doublage. Dans l'ensemble, les personnages ajoutés n'apportent rien dans le meilleur des cas et sont énervant pour la plupart. Le scénario est très mince et n'est qu'un prétexte à faire continuer le tour du monde des animaux et à une pseudo histoire d'amour, comme à l'accoutumée. Autre défaut pour moi, l'animation et le graphisme. Déjà il faut aimer le design assez spécial de l'ensemble, avec des animaux très angulaires. De plus, l'animation n'est pas au niveau d'un L'Age de Glace par exemple, où l'eau et les poils mouillés sont très bien gérés alors qu'ici quand Alex sort de l'eau sa crinière n'est pas humide ni rien. Je trouve ça vraiment décevant pour un film de ce standing. Le seul passage visuellement réussi est le spectacle final dans le cirque. Les musiques sont pour moi un point positif, certes elles ne plairont pas à tout le monde, mais elles collent bien à l'ambiance et restent potables. Dans l'ensemble, le film n'est pas désagréable, il se laisse suivre sans problème, on rigole même à certaines blagues, mais on sent l'essoufflement de cette série qui pour moi a toujours été dans l'ombre de l'Age de Glace.


En conclusion, le film est vraiment décevant. Autant je m'étais plains de l'Age de Glace 4 à cause d'un certain essoufflement de la franchise, autant je trouve ce Madagascar 3 encore pire. Même l'humour n'est pas plus au rendez vous que ça, et on assiste au syndrome Age de Glace avec l'introduction de multiples personnages plus ou moins utiles (surtout moins). En espérant que ce soit le dernier.
Note : 4/10

samedi 13 octobre 2012

Critique Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare


Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare



















Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare (j'aime ce genre de titre bien court) est le premier film de Loren Scafaria, jeune réalisatrice de 34ans. Elle est aussi la scénariste du film. Pour ce dernier, elle s'est inspirée de Rendez-vous au paradis d'Albert Brooks et Chansons du deuxième étage de Roy Andersson, afin d'expliquer son envie que le contexte ne prenne pas le pas sur les personnages. Au niveau du casting, on retrouve notamment Steve Carell (Crazy Stupid Love, Max la menace) et Keira Knightley (A dangerous method, London Boulevard). Elle annonce son film comme un croisement entre le film apocalyptique et la comédie romantique, quand est-il de ce mélange pas banal ?


Matilda, une météorite menace de s'écraser sur Terre et de détruire la planète. Un vaisseau est envoyé pour la détruire, mais malheureusement il échoue. La fin du monde est donc prévue et annoncée. Dès lors, le monde change totalement. Tout le monde peut faire ce qui lui plait et chaque personne tend à réaliser ses rêves avant leur mort. Dans ce climat, Dodge voit sa femme partir avec son amant et dans le même temps il fait la connaissance de sa voisine, Penny, qui s'est séparée de son copain. Quelques jours plus tard, des émeutes éclatent en ville et Dodge décide de partir avec Penny, afin de retrouver la famille de Penny et Dodge veut retrouver Olivia, son ex, qui lui dit qu'elle l'aime dans une lettre. C'est ainsi que commence un road trip final avant l'apocalypse.


Steve Carell est vraiment excellent dans son rôle de quadragénaire un peu coincé qui lui va comme un gant. Keira Knightley est tout aussi attachante en tant que jeune femme excentrique et très émotive. Le duo d'acteur est vraiment excellent et se donne bien la réplique. Le scénario est vraiment très original, en tout cas pour le background, après l'évolution de la relation des personnages principaux est prévisible. Le montage est plutôt bon et la photographie est vraiment pas mal à certains moments. La musique est excellente tout le long du film et en fait partie intégrante avec Penny qui se sépare pas de ces vinyles. L'humour fait mouche à chaque fois et les blagues sont originales. Je trouve que le rythme est bon, l'équilibre humour/amour ne penche pas plus d'un côté que de l'autre, ce qui permet de s'y retrouver si on est amateur de l'un des deux. De plus, le background de fin du monde permet de mettre en scène des réactions réalistes et intéressantes et d'avoir un cadre original. D'après moi, le film n'a pas de défaut véritable, peut être un déroulement un peu prévisible, mais reste un très bon moment à passer. On s'attache vite aux personnages et on ne s'ennuie pas grâce à un rythme maîtrisé et un humour omniprésent. De plus, le film évite de tomber dans la niaiserie caractéristique du genre ce qui est vraiment appréciable.


En conclusion, le film est une comédie romantique vraiment agréable à suivre. Il ne marquera surement pas le cinéma comme un chef d'oeuvre, mais reste pour moi dans le haut du panier des comédies romantiques avec un mélange des genres équilibré et un romantisme pas trop niais. Une réussite pour moi qui ne suit pas un amateur de ce type de films.
Note : 7,5/10

dimanche 7 octobre 2012

Critique Sécurité Rapprochée


Sécurité Rapprochée

Affiche française
Affiche américaine






















5ème réalisation de Daniel Espinosa (The Outsider, Easy Money), Sécurité Rapprochée se sera fait attendre. Le scénario, fut longtemps oublié dans les tiroirs des grosses boites de production. Mais finalement le scénario est donné à Daniel Espinosa qui s'entourera d'un ex-agent de la CIA afin de conférer un réalisme plus accru à sa réalisation. Le casting est assez conséquent avec en tête d'affiche le duo Denzel Washington (Le livre d'Eli, Man on Fire)/ Ryan Reynolds (Buried, Green Lantern). On retrouve aussi Vera Farmiga (Source Code) et Brendan Gleeson (Harry Potter, Green Zone). Le film n'a pas d'ambition autre que de divertir le public, son rôle est-il rempli ?


Tobin Frost, ex-agent de la CIA a trahi la société et est maintenant l'une des personnes les plus recherchées par le service. Il est chassé pendant près de 10ans avant de se présenter spontanément à l'ambassade américaine en Afrique du Sud. Il est immédiatement mis sous haute protection dans une « safe house » où l'on enferme les prisonniers sous haute surveillance. Malheureusement cette safe house est attaquée et Matt Weston qui est chargé de tenir la safe house se retrouve à devoir surveiller Tobin jusqu'à ce que le CIA puisse le récupérer. Mais la tâche ne s'annonce pas de tout repos.


Denzel Washington est toujours aussi charismatique même si son jeu d'acteur est plutôt limité ici. C'est le même constat pour Ryan Reynolds qui est loin de livrer sa meilleure performance (qui reste pour moi celle de Buried). Le scénario est agréable, les rebondissements se laissent suivre et ne sont pas tirés par les cheveux même s'il est assez prévisible, notamment pour son dénouement et les motivations de certains personnage. La réalisation est efficace et les scènes d'action restent lisibles. Malgré tout, on ne peut s'empêcher d'avoir un sentiment de déjà vu en regardant le film. Il ne se détache en rien des nombreux films d'action qui débarquent dans les salles obscures tout au long de l'année. Cela dit, le film n'est pas un mauvais moment, il tiendrait bien son office lors d'un dimanche après midi pluvieux, mais en dehors de ça le film ne se démarque pas assez de la concurrence pour être recommandé.


En conclusion, Sécurité Rapprochée n'est pas un mauvais film, mais simplement un film générique aussi banal que possible. Il en sort des centaines des comme lui par an, et rien ne vous fera retenir celui-là plus qu'un autre. Vite vu, vite oublié.
Note : 5/10